Punta del Diablo
Ça va faire environ 3 semaines que je suis à Punta del Diablo, je travaille dans une auberge connue et reconnue ici (établissement dont je tairai le nom pour des raisons de confidentialité). Je travaille à la réception et au bar, 8h par jour 5 jours par semaine … (le volume horaire maximum est normalement fixé à 5h/jour mais ici je suis payé donc je travaille un peu plus).
Que ce soit en workaway, en helpx ou n’importe quelle autre plateforme de ce genre, le travail c’est le travail. Encore une fois je trouve qu’il y a trop d’angélisme par rapport à ce type de pratiques. Parler d’échanges culturels (la culture a toujours bon dos d’ailleurs) ça va un temps. Les « workawayers » sont biensur une aubaine pour n’importe quelle structure et ils le sont encore plus dans les hôtels.
D’ailleurs à chaque fois que j’ai fait du workaway en hôtel ou en auberge de jeunesse … Les premières impressions ont toujours été top, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! Et effectivement, si on est un bon petit soldat tout se passe bien … Mais dès lors qu’on commence à émettre des réserves sur l’organisation du travail, sur les horaires ou sur les tâches a effectuer, les sourires se dissipent rapidement ! Et c’est d’ailleurs paradoxal puisque ce type de structure devrait être dans le compromis et la compréhension … Généralement il n’en est rien, soit tu acceptes soit tu t’en vas !
Quand le travail me pèse, que je n’ai pas envie de me lever, qu’un responsable me sermone ou que j’ai un problème avec un client, je me demande réellement pourquoi je m’impose ce genre de situation et pourquoi je m’implique autant dans un schéma qui parait parfois inégal et unilatéral. Ici ce qui me pèse ce sont les horaires. Je pense donner beaucoup, alors lorsque j’entend « tu sais Raphael, il faut faire preuve de flexibilité », ça m’énerve ! Sans doute que le fait de travailler 40h par semaine pour 170€ et de vivre a 6 dans une pièce de 9m² ne sont pas des preuves suffisantes, je le conçois.
La situation est la suivante, a l’heure ou j’écris ces lignes je travaille de nuit, de minuit a 8h, puis je travaille le même jour de 16h a minuit (8h de repos) puis de 8h a 16h le jour suivant (re 8h de repos) … Malheureusement, pour moi flexibilité ne rime pas avec soumission. Depuis quand la flexibilité c’est dire oui a tout ?
Alors oui, j’ai l’expérience et je peux le faire … Mais dans ma situation actuelle de « semi bénévole », je ne trouve pas ça juste et je ne trouve pas que le jeu en vaille la chandelle !
Une mise au point s’impose … La suite au prochain épisode !
Parlons du cadre et de Punta del Diablo
C’est une petite station balnéaire, le St Trop Uruguayen ! Vaut mieux y aller hors saison … Évitez surtout Décembre / Janvier / Février si vous ne voulez pas payer un lit en dortoir de 10 à minimum 45€ la nuit. A bon entendeur …
Pour moi ça ressemble un peu à un grand camping avec plein de bungalows. C’est un village qui respire la tranquillité. Ici, pas de grands complexes hôteliers, pas d’immeuble de plus de 2 étages et pas de grandes avenues pavées. En clair, très peu de bitume et beaucoup de nature.
Un paradis pour surfer et pour duneur (se dit de quelqu’un qui aime les dunes et le sable en général).
Alors que faire ?
- Apprendre le surf (pour une fois qu’un truc est pas très cher en Uruguay !)
- Aller au parc national Santa Teresa. Une réserve naturelle préservée où vous pourrez observer beaucoup d’animaux, plantes et autres papillons … (Astuce : tous les bus qui se rendent à Chuy peuvent s’arrêter à St Teresa).
- Faire du cheval le long de la mer, dans les dunes et dans le parc national Santa Teresa.
- Aller à un show de condombe (musique typique Uruguayenne qui vient du temps des esclaves).
- Aller faire du shopping à Chuy … Ville « duty free » (beaucoup plus duty free que les duty free des aéroports situés dans les zones duty free !). Tout est vraiment pas cher.