Fin du voyage … Abandon pour raison médicale
Et puis au fil des jours la douleur s’intensifie, certains mouvements banals, comme se retourner dans son lit, font naître une douleur qui était jusqu’à présent inconnue … Alors on commence à prendre des antalgiques et des anti-inflammatoires en vente libre. C’est la phase où on est son propre médecin. Mais comme on n’a pas fait les études adéquates, et que dans mon cas, je suis sujet à une certaine hypocondrie, on recherche rapidement un spécialiste.
Ce fut mon cas, Mme Lambda s’est voulue rassurante, ouf tout va rentrer dans l’ordre. Alors même que les jours suivants la douleur s’intensifiait, on se dit que c’est quand même un professionnel de santé et que Mme Lambda sait ce qu’elle fait. Mais au fond de nous-mêmes on n’y croit pas vraiment, la douleur croissante et des sites internet comme Doctissimo qui donnent la parole a tout sauf des médecins nous poussent à avoir un second avis (PS : qui sont ces gens qui répondent « Alors la moi je ne sais pas » ? Du coup, ferme la).
Ça ne fait que rajouter de la psychose et de l’angoisse … Mais bon, je suppose qu’on est tous un peu maso lorsque notre santé est dans les mains de l’inconnu.
Je ne peux plus continuer … Enfin, comme ils disent « on ne peut pas vous interdire de continuer mais on vous le déconseille fortement », le genre de phrase qui donne vraiment envie de se dépasser et de se retrouver encore plus au sud sur un bateau brise-glace en route vers l’ile Navarrine. Non, sérieusement, où est l’intérêt de continuer avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
A l’heure où j’écris ces lignes je suis dans une auberge à El Calafate. Je vais prendre un avion pour Buenos Aires demain afin de voir un chirurgien. Le check out est à 10h du matin, le vol quant à lui est prévu pour 16h. Autant de temps pour penser à ce qu’il va se passer … Puis il y a le vol, être dans un endroit clos à des milliers de mètres d’altitudes pendant 3h, il peut s’en passer des choses … Et si … Peut être que … T’imagines si … Bref beaucoup de questions qui nous empoisonnent l’esprit et nous font sombrer dans une déprime passagère. J’ai toujours des alprazolam pour tromper mon cerveau et lui faire croire que nous sommes en paix. Parfois ça ne suffit pas, mais bon, jusqu’ici tout va bien ! Jusqu’ici tout va bien !
C’est une cavité qui s’est formé au niveau du coccyx. Il fallait agir ! Alors après une anesthésie locale, il a drainé tout le liquide infecté qui s’y trouvé … Je vous passe les détails et encore une fois la douleur dont j’ai fait l’objet. J’ai désormais un trou au même niveau, et oui, il ne reste plus que la cavité. A l’heure actuelle j’ai une compresse imbibée d’antibiotique dedans. Je dois retourner voir le même chirurgien d’ici 24h pour la retirer.