Qatar 2022, une autre grille de lecture et critique du wokisme

A qui la faute ?

En dehors du fait établi et évident que l’attribution de cet évènement sportif majeur a été le fruit de malversations (comme le fut l’octroi des coupes du monde précédentes et le sera pour les futures), impliquant toute une chaîne d’acteurs et mettant en cause un système entier, qui dépasse largement les frontières de cette petite péninsule arabique, j’observe aujourd’hui une haine anti-Qatar qui dépasse elle aussi largement l’évènement en lui-même. Normal me direz-vous tant ce sport désormais ultra mondialisé est un instrument politique majeur, tantôt utilisé comme une vitrine à grand coup d’argent et de propagande, comme biais politique ou encore comme vecteur de messages idéologiques. N’en déplaise à ceux qui détestent « ces millionnaires qui courent derrière un ballon », la popularité du football a le mérite de susciter nombre de débats et donc de soulever de nombreuses questions.

Comme d’habitude, j’exposerai au cours de cet article (qui j’espère sera concis, perspicace et pertinent) mon point de vue du moment, qui est toujours amené à changer au gré de mon évolution personnel (je ne me ferme aucune porte, je ne suis pas wokiste :-)).


J’observe donc cette haine anti-Qatar de loin, avec un regard pour le moins circonspect. Je ne vais pas vous apprendre que les arguments majeurs de ce discrédit généralisé qui fait désormais consensus, tournent principalement autour du non-respect de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen par le pays hôte et ce, notamment envers la communauté LGBT et les travailleurs immigrés. Il y a bien d’autres questions qui sont soulevées, qui vont de l’opacité financière de l’émirat, à ses liens avec des groupes terroristes islamistes en passant par une implication jugée négative dans la géopolitique du monde. Bref, c’est un pot-pourri divers et varié mais l’opinion publique se concentre bel et bien sur les premières problématiques sociétales que j’ai cité.

J’entreprends tout simplement les personnes qui usent de ces arguments, comme des soldats du mondialisme occidental, embrigadés par des sophistes, usant de sophismes, qui deviennent par la suite des paralogismes pour les personnes convaincues, puisque je ne doute pas de leur bonne foi.  Oui, on part fort, je préfère ne pas prendre de pincettes et rentrer directement dans le vif du sujet. Selon moi, une majorité des pays occidentaux ont choisi officieusement la doctrine mondialiste comme phare. Et ce, depuis longtemps. Comme je suis Français, je vais prendre l’exemple de mon pays. Nous (qui désigne ici un ensemble majoritaire, suiveur d’une volonté gouvernementale) voyons tout au travers du prisme du libéralisme, tant sociétal (libéralisme de gauche) qu’économique (libéralisme de droite).

Je fais un aparté pour vous conseiller de lire ou de vous intéresser à Jean Claude Michéa, philosophe contemporain que je trouve très pertinent sur cette notion de libéralisme, puisque pour lui, le libéralisme de gauche ne peut pas exister sans son pendant de droite, l’un impliquant l’autre et vice versa. Je rassemble donc ces deux notions sous l’égide large du progressisme (on peut dès lors se poser la question de la pertinence du progrès, de la caractérisation même du progrès lui-même et réfléchir à cette notion complexe qui oscille entre évolution et aliénation).

J’en profite aussi pour rappeler que le rapprochement entre gauche et socialisme est un anachronisme, puisque le socialisme trouve ses origines à la révolution industrielle alors que la gauche, en tant que mouvement politique, doit les siennes à la révolution française de 1789 et la scission de l’assemblée entre conservateurs (à droite) et progressistes (à gauche). Il n’est donc pas anodin que les seuls choix politiques socialement acceptables, ne résident que dans ce simple clivage, la gauche étant considérée comme humaniste mais pas assez réaliste et rationnelle et vice versa pour la droite. Relation dichotomique qui tend néanmoins à se pacifier et se rapprocher lors des débats parlementaires. Relation qu’on nous vend depuis toujours comme antagoniste, alors que je la considère comme complémentaire. Tout autre choix étant diabolisé d’office, caractérisé comme « extrême ». Parce qu’effectivement, des idées conservatrices sont difficilement conciliables avec des idées progressistes, les deux étant antinomiques (du moins si on considère le wokisme comme seule définition du progressisme). Il est plus facile de s’entendre lorsque la direction est profondément similaire ! En revanche, il m’apparaît assez mensonger, fallacieux et trompeur de faire croire le contraire. Dès lors, rien de surprenant lorsque notre président ne se revendiquait ni de droite ni de gauche… Quoi de mieux qu’un électron libre prenant le meilleur des deux partis ! Cette idée séductrice en a eu plus d’un.

Revenons-en au sujet principal, même si c’est difficilement intelligible pour certain, il me semble indéniable que nous sommes aujourd’hui, de fait, dans une société progressiste. Partant de ce postulat, nous avons donc choisit de voir la vie avec les lunettes du progressisme et du rationalisme. En érigeant notamment la laïcité comme un pilier sociétal, supposément garant de la paix sociale. Dans cette optique, il est d’ailleurs important de savoir que nous sommes le seul pays au monde, à avoir constitutionnalisé la laïcité telle que nous la concevons (même si ça ne change rien puisque la constitution en France n’a qu’une valeur symbolique et aucun pouvoir normatif). S’il est juste de dire que la majorité des pays sont laïques (au sens de la seule séparation des pouvoirs), il est aussi juste et extrêmement important, de rappeler que la laïcité est une forme de sécularité et que nous sommes à peu près les seuls à l’appliquer de la manière dont nous l’appliquons. Application qui aboutit d’ailleurs à un effacement progressif, voire à un reniement et une révision de notre histoire, à travers un prisme nouveau, afin qu’elle soit en accord avec notre époque (se pose dès lors la question des racines, du patrimoine collectif et de manière plus étendue, de l’identité collective et de l’idéal commun).

Il me semblait important de contextualiser cette notion, souvent définie comme universelle et cardinale. On peut néanmoins se considérer comme des pionniers fondamentalement bons et dans la vérité, lorsque les autres ne le sont pas (ou pas encore), chacun se fera son idée, puisqu’il s’agit ici de penser la capacité de l’humain à évoluer dans une société multiculturelle, sans instaurer de rapport de force entre les communautés …

Quid de ceux qui ont fait un choix différent ? Nous avons choisi cet angle, cette perspective pour orienter et construire notre société. Mais d’autres, dont le Qatar, n’ont pas fait ce choix. Ces derniers (comme d’autres) ont fait le choix de voir la vie et de construire leur société, notamment, au travers du prisme de la religion et plus précisément de l’Islam. Un choix qui les mène donc forcément à suivre le livre sain de manière dogmatique. De ce fait, l’homosexualité est vu comme une turpitude, c’est-à-dire quelque chose d’ignoble, infâme … Bref, un fléau complétement en opposition avec leur système d’éthique, de morale et de bonne mœurs, construit, encore une fois, à partir d’une vision religieuse de la vie en générale. Si nous ne sommes pas en accord avec cela, voire même si ça nous semble complétement inacceptable et qu’une telle vision pourrait presque représenter un casus belli, c’est parce que notre système de valeurs est désormais construit à partir d’une vision libérale (et même areligieuse). Les deux sont donc en opposition et s’entrechoquent violemment sur bon nombre de questions.

Or, la morale ne s’est pas imposée à nous, ce n’est pas quelque chose d’inexpliqué. C’est une construction humaine. S’intéresser à Nietzsche et sa généalogie de la morale, me semble être extrêmement perspicace et pertinent pour tenter d’envisager la possibilité que notre échelle de valeur ne soit pas du tout absolue ! Il s’agit de notre échelle de valeurs et de nos croyances, qui restent notre échelle de valeurs et nos croyances, ni plus ni moins. Comme disait David Hume, tout n’est que croyance.

Cependant, elle nous semble absolue puisque nous avons été éduqués avec cette idée. Nous avons appris la vie au travers de cette croyance, dans la mesure où par exemple, les programmes éducatifs et les supports pédagogiques utilisés par l’éducation nationale, sont orientés par cette vision libérale, vue d’office comme la seule et unique voix valable vers un vivre ensemble harmonieux (alors qu’au travers d’un autre prisme, on peut aisément remettre en cause la perspicacité de la révolution française, de mai 68, du mouvement philosophique des lumières …). La morale telle que nous la connaissons et telle que nous l’utilisons n’est pas absolue et universelle !

Le système dans lequel nous sommes est très loin d’être infaillible alors qu’il est érigé presque comme tel, vendu comme la seule et unique voie vers l’émancipation des êtres et la liberté absolue (concept tellement flou dont on n’a toujours pas trouvé la définition). La démocratie (si tant est qu’elle existe, puisque son application pratique est largement discutable) étant pourtant le système le plus propice au totalitarisme (au sens de la mainmise exercée sur les individus et leur esprit). Encore plus de nos jours où la manipulation du peuple est un enjeu majeur et assumé, largement facilitée par les médias et les nouvelles technologies.

A un moment où nous venons d’assister à une masterclass d’ingénierie sociale, avec ce qu’on appelle désormais le “covidisme”. Au cours de laquelle nous avons très bien vu qu’il était possible de marginaliser toute une partie de la population, au nom de ces mêmes valeurs morales. On (gouvernement et médias avec le consentement d’une grande partie de la population) a très clairement créé des parias sur des bases fallacieuses, certaines personnes auraient même été prêtes à enfermer les dissidents, voire à les tuer.

Oui, il est nécessaire de se remémorer la teneur des débats et leur extrême violence à l’égard de ceux que l’on a appelé vaccino-sceptique, puis antiscience, puis anti-vie, pour s’accorder sur le terme générique d’anti-vax complotiste, synonyme parfois de raciste, d’homophobe, d’antisémite, de xénophobe, de grossophobe … (Bref, tous les suffixes phobes tendances et/ou les pires travers de l’humain, on connait, c’est désormais la construction archétypale classique en vue de marginaliser et décrédibiliser toute forme de dissidence à l’égard du récit). En plus de l’injection d’un inoculât expérimental (qui s’avère toxique aujourd’hui), j’entreprends cette période vraiment comme une expérience de domestication de très grande ampleur (l’expérience de Milgram par exemple est une belle introduction).

Baser une idéologie entière sur des valeurs morales si facilement manipulables et retournables, me semble dès lors être suicidaire et liberticide. Or c’est bien la base que prend la nouvelle idéologie dominante, responsable selon moi de l’hystérie avec laquelle nous traitons le Qatar …

Le wokisme, une arme de destruction massive

Depuis peu, nous sommes entrés dans l’ère du wokisme, que je considère comme une gangrène, une affection qui se prête particulièrement bien au modèle mondialiste et donc à notre structure de société. Pour résumer, cette nouvelle doctrine venue des Etats-Unis s’emploie à défendre les minorités, au sens très large du terme (qui s’articulent tout de même autour de 4 piliers qui sont l’identité de genre, l’orientation sexuelle, le néo féminisme et l’ethnicité) face à un ennemi commun qui est l’homme blanc, cis-genre, figure coloniale et patriarcale. De mon initiative personnelle, je rajouterai désormais un cinquième pilier, qui est celui du climat (lutte noble devenue selon moi idéologie, lorsque l’on prône l’adoption de mesures liberticides pour le vil peuple, à des fins de contrôle, de surveillance et d’asservissement).

Si au début elle servait la cause antiraciste noire (mouvement black lives matter), elle s’est depuis généralisée à toutes les « minorités opprimées » grâce à l’intersectionnalité des luttes (l’ennemi combattu étant le dénominateur commun et point de rencontre de toutes ces luttes). Au-delà du fait contestable, que combattre un ennemi commun suffit à nous rassembler et nous unir en vue de construire une société plus juste, égalitaire et cetera, se pose la question de l’après, une fois cet ennemi vaincu (ou convertit, puisque le but dans une guerre est de triompher) … Que se passera-t-il ? Quelle cause cannibalisera l’autre ? Quelle communauté vaincra ? Bienvenue dans le nouveau hunger game ! Eternel recommencement … D’un fascisme à un autre. Les divisions internes se font d’ailleurs beaucoup plus nombreuses et visibles (les néo féministes refusant les femmes transgenres par exemple, les considérant presque comme des agents infiltrés du patriarcat, la névrose est profonde oui, il y a beaucoup d’autres exemples de scissions et d’oppositions endogènes).

Cet ennemi commun m’apparaît être la seule et unique justification pour se constituer partie civile et obtenir ce titre tant convoité de « minorité opprimée ». Si on enlève cette notion extrêmement large, réductrice, communautaire et fallacieuse d’ennemi commun (qui n’a pas conscience de sa belligérance, une précision relativement importante selon moi puisqu’il s’agit vraiment d’une posture supposée, induite par sa nature), on se rend rapidement compte que le terme « minorité » n’a de sens que celui qu’on lui donne, via les critères arbitraires que nous choisissons pour le définir. Partons du principe que la terre entière soit LGBT empêchera peut-être les agressions contre les personnes LGBT pour ce seul motif, mais n’empêchera pas les agressions pour d’autres motifs contre ces mêmes personnes. On déplace le problème. Mais le réel problème ne réside-t-il pas dans l’humanité même de l’humain ? Le fait que nous soyons des êtres ambivalents, sans cesse tiraillés entre le bien et le mal, conduits uniquement par notre égo et aussi mauvais que bons par nature.

D’ailleurs, on a souvent opposé Hobbs et Rousseau dans leur vision de l’homme, l’un écrivant « l’homme est un loup pour l’homme » et l’autre « l’homme est bon par nature », mais en fait ces deux conclusions se rejoignent puisque le second poursuit avec « jusqu’à ce qu’il soit corrompu par la société ». Je pense donc que l’instinct, la volonté, voire le besoin de conformisme de l’homme, combiné à sa grégarité, fait de nous des êtres irrémédiablement bons ET mauvais. Occulter cette tendance naturelle à faire le mal, à la violence, à l’ostracisme et au communautarisme … C’est occulter une partie inhérente de notre humanité. Comme disait Aristote, « l’homme est un animal politique » (comprendre un animal social puisque le mot politique vient du grec « polis » qui signifie « cité ») et il n’est pas motivé à l’idée de faire le bien, l’homme n’est pas bienveillant par nature, il est guidé par sa volonté de puissance qui ne sert que son égo personnel, il est son égo. L’homme n’agit que pour son intérêt, et au final même l’honnêteté ou la sincérité sont des alibis pour servir son intérêt. Mettre en avant la finalité de la cause et un désintéressement total au profit d’une harmonie sociétale est illusoire, utopique et insensé.

Rousseau m’apparaît très pertinent au sujet de la vie en société et du jeu social que cela implique de la part de chacun d’entre nous, pour maintenir un semblant de cohésion. Puisque selon lui, à partir du moment où nous vivons en société, nous cessons d’être pleinement nous-même et ça ne changera pas, peu importe notre genre, notre race ou notre orientation sexuelle … Croire ça est un leurre et une surestimation de l’espèce humaine. La vie en société et la nature humaine implique des rapports de forces constants et inéluctables puisque nous sommes guidés par nos sentiments et surtout nos pulsions. De ce fait, nous sommes tous névrosés. Reporter la faute sur notre supposée position d’oppressé, c’est surtout désigner un oppresseur et comme l’a écrit Etienne de La Boétie dans « discours de la servitude volontaire », c’est se positionner et se conforter dans une position de victime relativement confortable.

Donc, le raisonnement, s’il vise une harmonie et une paix absolue entre les êtres humains, me semble caduc et idéalisé.

Bref, vous pouvez aisément vous renseigner sur cette idéologie totalitaire et fasciste, ses porteurs et ses canaux d’influences.

Détruire pour reconstruire au nom du bien

Force est de constater qu’elle est devenue rapidement et clairement l’idéologie mondialiste dominante. Elle se répand depuis quelques années comme une trainée de poudre, jusqu’à s’imposer comme le nouveau politiquement correct. Et c’est tout à fait normal et explicable puisqu’elle est portée par les mastodontes de l’idéologie mondialiste (versant économique via tous les acteurs transnationaux de la consommation au sens large et versant politique via notamment le forum économique mondial qui a infiltré à peu près tous les gouvernements influents via divers programmes), qui voit en elle le moyen parfait de convertir la terre entière à une seule et même idéologie. Détruisant de fait tout ce qui lui précédait, à savoir la culture au sens large, propre à chaque nation et surtout leurs identités.

Cette nouvelle venue m’apparaît vraiment comme un sophisme grossier puisqu’elle est basée sur des valeurs morales et uniquement des valeurs morales. Qui sont donc, par essence, extrêmement versatiles et instables. Effectivement, nous avons déjà observé nombre de bouleversements, et d’inversions des valeurs à travers notre histoire. Nietzsche est encore une fois très pertinent concernant cette inversion des valeurs. On ne peut donc pas baser l’entièreté d’une réflexion sur la base de valeurs morales, qui seront amenées à évoluer de manière infinie et qui sont extrêmement manipulables puisque nous sommes des êtres irrationnels, faits de sentiments et de pulsions

Je vois vraiment dans la propagation de cette hérésie une volonté de coup d’état mondialiste, qui n’est ni de gauche, ni de droite, puisqu’il est tout simplement l’aboutissement extrême du libéralisme tant sociétal qu’économique. Il s’agit d’uniformiser et de conformer le monde entier sur la base de notre vision occidentale. Et ce, avec le concours des plus grandes entreprises transnationales (ou « Gafa », qui renforceraient immuablement leur pouvoir hégémonique), presque tous les pays occidentaux et le consentement des populations, puisque c’est pour le bien (mais que vaut le consentement de quelqu’un qui a été habitué à consentir et qui n’est, de fait, pas du tout libre de ses choix puisque conditionné depuis la naissance). Extraordinaire putsch mondialiste ! Pour l’instant, je ne vois pas d’autres finalités que celle-ci ! Cette idéologie est vicieuse, perfide, fourbe, insidieuse, machiavélique … Les adjectifs négatifs ne manquent pas pour la qualifier.

En plus de cette dimension morale, elle fait appel à l’identité de chacun via des piliers que nous avons déjà évoqués plus haut. Un concept là aussi très flou et très versatile. Sur ce point, je vous conseille le philosophe Ecossais David Hume, que j’ai cité plus haut et sa conception de l’identité, que je trouve très intéressante puisqu’il la considère comme une illusion (étant une addition de perceptions et d’avis subjectifs, puisque notre objectivité est par définition subjective, personne n’est omniscient).

Pour couronner le tout, cette idéologie censée être celle de la tolérance et de l’humanisme, n’accepte absolument aucune contradiction, aucun débat, rien … C’est l’exploitation parfaite du manichéisme et de la binarité. Parfait pour scinder et diviser les individus en une galaxie de communautarismes en son sein et pour diviser plus généralement les individus en 2 camps, entre les pro et les anti, ou dans un désir de simplicité (pour être intelligible à un plus grand nombre), les gentils (qui concentrent toutes les valeurs positives qui sont pèle mêle l’humanisme, la tolérance, la fraternité, l’égalité, l’indulgence, la non-violence … ) et les méchants (qui concentre à l’opposé toutes les valeurs négatives comme l’égoïsme, le racisme, la xénophobie, l’individualisme, la vanité, l’orgueil …)

Quiconque ne prêtant pas allégeance aux wokistes en chef, sera donc affublé des pires attributs. De fait, si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre nous ! Et vous en subirez les conséquences, via par exemple la cancel culture. La rhétorique wokiste est absolument implacable et apparaît comme logique. C’est sa plus grande force pour discréditer l’opposition sans même débattre. Elle peut aussi permettre de se positionner dans le camp du bien à moindre frais, il suffit de suivre aveuglément et vous serez quelqu’un de bien. Le fond de votre pensée n’a absolument aucune importance tant que vous suivez. C’est l’application de « l’art d’avoir toujours raison » de Schopenhauer, puisque le fond n’a aucun intérêt. La tendance de l’humain au conformisme est sublimée !

Eriger cette idéologie au rang où elle est aujourd’hui n’a absolument aucun sens, à part faire triompher la doctrine mondialiste. J’aime à croire qu’elle ne peut pas tenir dans le temps … Tant ses non-sens et ses contradictions sont nombreuses. On ne peut pas encadrer ou définir la singularité de l’humain et ce, sur aucune base ! Ici on classifie les individus sur des critères raciaux, de genres, d’orientations sexuelles … Et on désigne un ennemi commun. Mais quel simplisme historiquement jamais égalé. Même si je sais que la quête de sens dans une société complétement ravagée, qui a perdu tous modèles transcendantaux, est un enjeu majeur pour la population. L’homme ayant besoin d’idéaux et de quelque chose qui le dépasse. Sigmund Freud et surtout Carl Jung le décrivent très bien. L’homme a besoin de spiritualité (je ne parle pas forcément de religion) et de sens. De quelque chose d’impalpable, d’indicible et de majestueux.

Mais ce courant-là, soi-disant une lutte pour l’égalité et un monde globalement plus juste (toujours la question de par rapport à quoi …), ne fait de vous que des soldats du mondialisme. In fine, vous vous battez contre vos propres intérêts et contre ce que vous pensez combattre. C’est tellement facile de ne considérer l’homme que sous ses aspects positifs mais c’est imaginaire, fictif et insensé. L’homme s’est construit et a perduré par la violence. L’homme est profondément égoïste et égocentrique. Se revendiquer wokiste dans le camp du bien, n’est qu’une énième manière de satisfaire un égo dévorant.

Comment se battre pour l’égalité de quelque chose qui est profondément, naturellement et irrémédiablement inégal. La singularité de l’humain ne réside pas dans quelques points clefs, elle est infinie. Son caractère insaisissable, inexplicable et impénétrable la rend belle … Chaque évènement vécu, du plus petit au plus grand, nous change. De seconde en seconde, nous ne sommes plus les mêmes. En aucun cas on peut réduire l’identité à des traits choisis et sélectionnés arbitrairement sur des bases fallacieuses.  Chacun se voit comme il le souhaite, mais ce qui est sûre, c’est que personne ne se voit réellement tel qu’il est … (Cf Jean Paul Sartre).

Je considère donc forcément ce modèle wokiste, comme un puissant générateur de nihilisme qui agit comme une tumeur dans la société, puisqu’il mène soit à la dépression soit au suicide (au sens propre ou figuré). C’est philosophiquement une hérésie de se culpabiliser pour quelque chose sur lequel nous n’avons aucune prise (par rapport à ça je vous invite à vous renseigner sur le stoïcisme). Les wokistes diabolisent le passé et idéalise l’avenir. On ne peut évoquer le passé que pour le « déconstruire » et l’envisager avec le regard du présent. Toutes éloges d’un passé glorieux vous classe d’emblée dans le camp des racistes, fachos, xenophobes, tout-phobes … Ou à minima dans les suspects, vous devrez alors rapidement vous racheter une conduite auprès des maîtres censeurs.

Dans ce sens, cette idéologie ne fait que créer des victimes et des bourreaux … Qui doivent adoptés une posture toujours plus victimaire dans le premier cas ou se culpabiliser dans le second. Ça n’apporte aucune vertu puisqu’on ne se repentira jamais assez. C’est un cercle vicieux destructeur sans fin.

En plus de générer du nihilisme de manière industrielle, elle aboutit à des comportements presque schizophréniques … Effectivement, cette vision égalitaire nécessite la création d’une réalité fictive, d’un narratif imaginaire, voire d’un monde parallèle dans lequel la terre entière partagerait les mêmes valeurs inclusives. J’ai un scoop, un immigré, peu importe d’où il vient, reste ce qu’il est (c’est-à-dire un humain singulier), en aucun cas il ne change son système de valeurs en venant en France ou ailleurs … Mais non, c’est une réalité inaudible puisque quelqu’un issu d’un peuple désigné comme oppressé (sachant qu’il peut être lui-même désigné comme un oppresseur par d’autres pays voisin …) est fondamentalement et nécessairement bon. Au lieu de voir en lui un humain avec sa singularité comme tout un chacun. Donc capable du meilleur comme du pire. On doit voir en lui une chance (de quoi on ne sait pas, peut-être une chance pour un peuple d’oppresseur de se repentir et de faire amende honorable en adoptant la posture dite « du paillasson »), un exemple de résilience, d’humanisme, de tolérance … Bref, un modèle !

Cette posture rentre en contradiction avec les piliers du wokisme eux même. On aboutit à de la dissonance cognitive criante, puisque les nouveaux arrivants défendus comme des messagers de la paix luttant contre l’oppression systémique, ne partagent généralement, pas du tout les convictions de ceux qui les défendent ! Ils ne renonceront jamais à leur culture, leurs valeurs, leurs morales et ainsi de suite … C’est pour ça que Carl Jung et Freud ont une vision extrêmement dithyrambique concernant la capacité des individus à évoluer dans un autre système que le leur (celui de naissance). Système de valeurs extrêmement complexe avec une grande part d’innée et d’inconscient (qui ne sont pratiquement jamais prises en compte dans une optique wokiste, qui se concentre principalement sur les différences visibles et/ou connues).

A part si on se donne pour mission de convertir le monde entier à notre système de valeurs actuelles, notre morale, nos mœurs … Considérant alors l’autre comme un sot bienheureux et sauvage (au sens de l’état de nature cher à Rousseau) qu’il faudrait alors éduquer, élever, instruire, façonner à une vision et une culture mondialiste commune (la nôtre), alors érigée au rang de stade ultime de l’évolution. Donner cet accès à LA culture serait (il l’est déjà d’ailleurs) vu comme altruiste, bienveillant et globalement positif. Ce serait une chance pour tous ces rustres, rétrogrades et arriérés de pouvoir enfin toucher du doigt la vie réelle, la vie telle qu’elle doit être et d’être enfin dans le vrai. Le wokisme est donc un modèle impérialiste profondément ethnocentriste.

L’occident aime distiller ce qu’est le bien, le mal, le bon, le mauvais, le juste, l’injuste … On peut presque tout faire au nom du bien, surtout la guerre.

La philosophie dite du relativisme et de l’empirisme guide mes pas (renseignez vous sur ces concepts s’ils ne vous parlent pas) en ce sens, il m’est impossible de concevoir le concept de vérité absolue. Cette dernière est toujours conceptualisée selon le prisme que nous avons choisi pour la faire naître et l’entreprendre. Faire appel à l’émotionnel ne la rendra pas plus vraie pour quelqu’un n’ayant pas ce prisme. Par contre pour les autres, cela va renforcer un sentiment d’injustice, d’incompréhension, voire de haine.

Une révolution qui bénéficie inéluctablement aux élites mondialistes

Jamais une idéologie contestataire voire révolutionnaire, n’a été aussi proche des pouvoirs déjà en place. Alors comment est-ce possible ? Tout simplement parce que l’idéologie wokiste et mondialiste convergent toutes les deux vers l’instauration d’un pays-monde. L’une, comme on l’a vu, à des fins faussement humanistes, l’autre à des fins politiques et économiques.

Les deux sont très complémentaires puisque le mondialisme ne considère l’individu qu’en tant qu’agent  économique, son seul intérêt réside dans sa capacité à consommer et faire fonctionner la machine économique. Son identité n’a aucun intérêt, qu’il se considère comme un pot de fleurs, un homme ou une licorne, est le cadet de ses soucis. Il ne respecte que la loi du marché. En ce sens chaque individu est substituable par un autre …

Le wokisme permet aux géants économiques (même aux petits) de se positionner dans le bon camp à moindre frais. C’est une stratégie marketing obligatoire d’ailleurs, sous peine d’être classé dans les enseignes ou marques racistes, xénophobes et tout le toutim habituel. Alors autant s’éviter un scandale qui pourrait sonner le glas de ses activités.

De plus, c’est une multitude d’opportunités et de nouveaux segments de marché qui s’ouvrent. On observe donc la création de labels, de produits “genrés” ou non, bref toute l’économie s’adapte. C’est d’ailleurs la seule chose qui peut s’adapter rapidement, en ce sens c’est une alliée majeure de cette nouvelle idéologie. On le voit très facilement avec la culture, que ce soit le cinéma, la télévision, la musique … Rien n’échappe à la révolution 3.0 ! Tout se calque sur le modèle du nouveau politiquement correct ! Chaque minorité désignée doit avoir son représentant. Après tout, on peut considérer vertueux et valorisant de se battre pour les principaux acteurs de l’esclavage moderne, pour ceux qui ruinent les économies locales ou encore pour ceux qui nous asservissent … Personnellement, je l’assimile plus au syndrome de Stockholm, mais chacun voit midi à sa porte.

Il faut prendre conscience de ce vers quoi on tend si on continue cette folie ! Les cheveux bleus ont remplacés les casques bleus, mais ils sont toujours de la chair à canon exploités contre eux même.

Alors que se battre pour son patrimoine, son histoire et son héritage collectif, c’est se battre au nom de toutes les identités et de toutes les cultures ! C’est refuser la dictature mondialiste qui se profile ! C’est refuser les chaînes ! C’est refuser l’uniformisation ! Par-dessus tout, c’est refuser ce que j’appelle la camisole technologique ! Puisque c’est bien ça qui se dessine … Une camisole technologique pour gérer, surveiller et asservir le vil peuple. Très bien, on pourra être un cactus en trouple avec un pansexuel (ou un paon tout court d’ailleurs) et une tasse « best dad ever » (pour les mélancolique de l’époque) et travailler dans une start-up safe place non genrée, qui dispose d’un coin luminothérapie et d’un baby-foot (classique de la start-up).

Par contre on aura plus aucune indépendance financière, plus aucune autonomie, plus aucune liberté d’expression (si tant est qu’il y en ait encore) … Nous ne serons plus qu’un numéro, un code barre lié à notre identité digitale (par exemple le digital ID wallet développé par Thales), notre crédit social régira notre vie entière … « Vous ne posséderez rien mais vous serez heureux » dixit le grand manitou Klaus Schwab. Et oui, le mondialisme c’est aussi le transhumanisme … C’est l’enfer digital, c’est le renforcement quasi irrémédiable des positions hégémoniques des grands de ce monde. Tout cela revient à verrouiller et cadenasser un système … Ils n’en ont rien à faire de vos revendications ! Tout cela vise à détruire l’humain, le casser, le briser, l’atomiser … Lobotomisé, conditionné pour agir contre sa nature d’être humain. Des êtres vides … Des zombies consommateurs dociles et aliénés, qui ne pensent plus (c’est déjà le cas), qui ne vivent plus, qui ne rêvent plus, qui n’ont plus aucuns modèles transcendantaux exceptés ceux qui lui sont vendus par le système (toujours très compatible avec la consommation, le matérialisme et l’accumulation de biens).

Le consensus me fait extrêmement peur puisqu’il est illusoire. Le consensus, sur n’importe quelle question, n’existe que si on décide de le faire exister. Alors j’aime à me poser LA question qui fâche désormais, pourquoi ? Pourquoi un seul et même discours, pourquoi un récit tant martelé de manière péremptoire. Pourquoi tout devient idéologie. Pourquoi tout devient essentiellement binaire et manichéen. Oui ou non, pour ou contre … Ce système exclu la nuance, exclut le peut-être et interdit le raisonnement.

Par exemple, l’immigration devient idéologique, pour ou contre. Ça n’a aucun sens de se dire pour ou contre l’immigration. C’est un sujet complexe et sérieux auquel il faut donner des solutions sérieuses et globales, de l’origine aux conséquences … Parler de ce sujet si ce n’est pas pour faire un tissu d’éloges aux immigrés, m’expose à de lourdes représailles. Comme beaucoup, Il fait partie des sujets tabous et la police de la pensée veille au grain. De toute façon, la réalité n’intéresse plus grand monde et le covidisme n’a pas aidé, il a anéantit le peu de lucidité qu’il restait … Le covid est un autre sujet, que j’ai déjà traité à deux reprises sur ce site pamphlétaire.

Le consensus est construit grâce notamment aux biais cognitifs. Ces raccourcis de pensée exploitent à merveille la fainéantise de notre cerveau et notre volonté de conformisme. Il en existe des dizaines, comme le biais de confirmation (« tendance, très commune, à ne rechercher et ne prendre en considération que les informations qui confirment les croyances et à ignorer ou discréditer celles qui les contredisent »), le biais de représentativité (« est un raccourci mental qui consiste à porter un jugement à partir de quelques éléments qui ne sont pas nécessairement représentatifs »), l’illusion de savoir (« elle consiste à se fier à des croyances erronées pour appréhender une réalité et à ne pas chercher à recueillir d’autres informations »), l’effet de vérité illusoire (« la tendance à croire qu’une information est vraie après une exposition répétée ») ou encore le biais de la disponibilité en mémoire. Des biais qui rentrent aussi dans mon fonctionnement.

Le but ici n’est pas de me mettre sur un piédestal. Je suis un être comme tout le monde, profondément subjectif et même ce que je crois objectif est soumis à ma subjectivité. Je le sais et j’essaye de combattre ça, autant que j’essaye de lutter contre le nihilisme. Je tente de remettre en question ce que je pense autant que possible. Tout est extrêmement versatile. La complexité du monde ne peut pas se résumer à tant de manichéisme et de binarité ! Croire que tout peut être remis en question c’est d’abord s’autoriser à changer, c’est écouter sans préjugés, c’est débattre sur le fond, c’est tenter de faire avancer les choses réellement … A l’heure actuelle, je pense vraiment que c’est le seul moyen pour combattre ce mondialisme qui veut notre mort à tous (en tant qu’individu autonome).

Il est aisé de voir comment les médias dit « mainstream » exploitent ces biais pour créer une réalité fictive qui leur sied et sied au récit dominant. L’opposition n’est là que pour le folklore, généralement elle est incarnée par des personnes dont l’archétype a déjà été façonné, donc ils ne représentent aucune menace réelle. On en arrive à un point où le simple fait de questionner le récit, le narratif ou le raisonnement donné (appelez ça comme vous voulez, mais il s’agit du discours à suivre et de la vérité à croire et à répéter) nous positionne d’emblée en position de porte à faux. S’en suit un discours classique qui vise à décrédibiliser, conspuer, railler … Généralement sur la base de valeurs morales ou en répétant ce qui est censé être des vérités générales (« on sait très bien que … », alors qu’on ne sait rien) … Bref, les procédés sont nombreux. Avec aujourd’hui une nouvelle corde à l’arc de la désinformation, en la personne des « fact-checkeurs », qui permet de contrôler vraiment toute la chaîne de l’information. Les procédés fallacieux les concernant sont nombreux, mais ce n’est pas l’objet ici, c’est un sujet bien trop vaste et épineux.

Tout cela crée des consensus très forts, très puissants, presque irréfutables si ça ne vient pas de l’intérieur (seul les censeurs peuvent se contredire et dans ces cas-là, ça ne pose aucun problème, pire, c’est même bien vu, comme s’ils faisaient amende honorable).  On pourrait peut-être appeler ça du consensus rhétorique !

Ce qui est certain, c’est qu’ils créent une omerta. Oui, une omerta ! De plus en plus visible, de plus en plus palpable. On ne compte plus les éminents spécialistes, jadis adulés, qui en ont fait les frais, qui ont été mis au banc pour avoir osé contredire LA vérité (on n’est pas loin de la pravda soviétique). Une fois que le consensus est admis, bien implanté dans les esprits, il devient vérité générale et immuable, tout le monde s’y conforme et on peut aller plus loin dans la manipulation. Covid, réchauffement climatique, coupures énergétiques, guerre en Ukraine et Russie, racisme systémique, Donald Trump, Viktor Orban … Tout ces sujets ou ces personnes font l’objet d’un consensus admis comme vérité générale et irréfutable. Quel confort d’avoir autant de certitudes, parfois j’envie les suiveurs aveuglés par tant de manipulation. En écrivant ça je sais que je vais passer pour quelqu’un d’hautain, méprisant, condescendant et prétentieux … Et si vous saviez, si vous saviez à quel point on me rit au nez, à quel point on me conspue et on me honnit. Ca n’est clairement pas la position la plus facilement tenable … Devoir se justifier sans cesse, débattre contre des discours similaires, sans substance, sans relief et sans fond. Voir ses arguments balayés dans un mélange de dédain et de mépris est assez insupportable. La certitude créée aussi beaucoup d’arrogance. Tout ça combiné avec la sensation de puissance que confère le collectif, peut aboutir à beaucoup de violence et de haine, envers ceux qu’on qualifie de complotistes, de sceptiques, d’extrémistes (souvent membres de groupuscules obscures et occultes puisqu’il est toujours important de créer un storytelling percutant autour de ces fous) … Les qualificatifs ne manquent pas pour ces moutons noirs.

Les consensus tels qu’ils sont présentés sont bien trop binaires et manichéens, ils ne peuvent pas exister sous cette forme, ils ne peuvent pas être le reflet de la réalité. Faites appel à votre empirisme et votre vécu, chacun vit l’information à son niveau ! Personne n’est supérieur à un autre, chacun a le droit de s’exprimer, de penser et de débattre. Personne n’est plus bête qu’un autre, il existe une infinité de formes d’intelligences. L’ère des « experts », des études, des sondages, des personnages publics … Ne fait que réduire le nombre d’intervenants dans le processus informatif et dans les pseudos débats qui en découlent. Il ne fait que facilité la corroboration des propos de chacun. Au final, tout le monde est d’accord et s’accorde sur les « consensus en cours » !

On voit bien à quel degré tous les consensus que j’ai cités sont gangrénés par le wokisme. On en arrive à un point où la population (en tout cas une partie), réclame son propre asservissement, demande la camisole technologique et la restriction de ses libertés. Beaucoup de philosophes s’accordent d’ailleurs sur le fait que l’homme a peur de la liberté, qu’il ne la désire pas vraiment parce que cette dernière le responsabilise en tant qu’individu indépendant, elle va contre sa volonté de conformisme et sa grégarité. Aujourd’hui la liberté c’est avant tout la liberté de consommer et de se mettre en scène. C’est céder à ses pulsions de consommateurs, d’ailleurs le marketing, la publicité, tous ces outils nous demandent de céder, nous poussent à consommer en entrant dans notre cerveau sans y avoir été invité … Être libre c’est céder ? C’est être passif ? C’est se laisser bercer par cette douce et envoutante musique qui nous parle à tous ?

Au final, qu’en avons-nous à faire de l’information, de la géopolitique, de toutes ces questions … Rien ! Ce qui compte désormais c’est d’être quelqu’un de bien ! Génial, ça ne demande aucun effort, aucun débat, aucune discussion, aucun raisonnement … On peut donc être l’homo economicus tant désiré par les élites mondialistes. « La coupe du monde au Qatar ? Je boycotte ! Pourquoi ? Bah on le dit partout, t’es pas au courant ? ».

On ne peut donc parler du Qatar que pour dénoncer leurs supposés crimes. N’évoquer ces habitants que comme des rustres rétrogrades, sans foi ni loi, communautaires (comme n’importe quel être humain) et tout le discours habituel qui s’en suit. C’est toujours très confortable de se dire qu’on est au-dessus, qu’on respecte plus, qu’on aime plus, qu’on est globalement de meilleures personnes. Jeter l’opprobre sur « les autres », quel combat ! Quel courage ! Être aussi catégorique sans savoir, dans une posture de suiveur. Condamner à distance depuis son canapé, ramener ces combats sur notre territoire national et faire une dichotomie entre les pros et les antis. Savoir qui est pour et qui est contre et ainsi construire un rapport de force entre deux personnes qui ne savent pas autant l’une que l’autre … Ca fait vendre, ça fait des articles, ça fait parler ! Dans le vide puisque dans quelque temps on passera à autre chose et le biais de la disponibilité en mémoire fera le travail (ou durée de vie de l’information). Tout cela aura donc été vain ? Superficiel ? Quelle surprise ! Rendez-vous pour d’autres combats, poing levé contre les méchants parce que nous sommes fondamentalement les gentils. Salut Bernard Henri Levy ou Raphael Glucksman, svp dites nous contre qui nous devons nous indigner !

Avec, aujourd’hui, toujours en filigrane, le climat et la planète, qui offre un combat beaucoup plus pérenne qu’un virus … Grâce à qui on pourra enfin revenir à une logique de pass et de contrôle ! Instaurer le crédit social, dématérialiser la monnaie, créer des block chain, perdre toute notre souveraineté au profit d’une Union Européenne toute puissante (droit supranationale, organe de direction mutualisée …). Super, vivement cette révolution ! J’ai hâte de voir la couleur de mes chaines, j’espère qu’elles seront non genrées … C’est le meilleur exemple du consensus que l’ont fait exister alors qu’il n’existe pas. Encore une question gangrénée par le lobbying et la politique.

La seule réponse politique pour contrer cette funeste révolution réside dans le souverainisme et un retour à des valeurs collectives et communes, qui sont le ciment du vivre ensemble. Et comme on l’a vu précédemment, pas simplement des valeurs morales qui ne sont liées à rien ! Je ne pensais jamais dire ça, mais revenir à des racines historiques me semble être le seul et unique moyen pour contrer ce wokisme dévastateur. Il n’y a que le souverainisme qui peut s’opposer au mondialisme et qui peut aussi sauver tous les pays du monde, toutes les identités, toutes les cultures … Un recentrement sur soi me semble être la seule et unique porte de sortie. Il faudrait concilier libéralisme, conservatisme et souverainisme ! Certains le font déjà, notamment les pays scandinaves, souvent cités comme des modèles (ce qui ne devrait pas durer …). Il faut revenir à un universalisme salvateur (la base de la vision idéaliste des lumières, créer une science commune, un savoir commun et universel).