Probiotiques : Naviguer à travers les mystères microbiens

Temps de lecture estimé : Une quarantaine de minutes 

Dans l’univers extrêmement complexe de la santé intestinale, les probiotiques semblent apparaître comme des partenaires cruciaux dans notre quête sempiternelle de bien-être.

Leur impact semble transcender les frontières de la simple digestion, s’étendant de la modulation et du renforcement de notre système immunitaire, jusqu’à la régulation de l’inflammation, en passant même par une influence sur notre humeur.

Effectivement, ces micro-organismes, souvent méconnus mais essentiels, orchestrent un ballet vital dans notre microbiote intestinal.

Plongeons dans le monde fascinant de ces organismes vivants au cœur de la vie, où la science tente encore de résoudre l’équation délicate du subtil équilibre de notre bien-être intérieur, tel un funambule aveugle et sans sécurité, évoluant sur un fil tendu entre les deux pôles (les perspectives de réussite, étant pour le moins, incertaines).

Observez la prudence dans mes propos, car je tiens à rappeler que notre compréhension (sur absolument n’importe quel sujet possible et imaginable) est sujette à l’incertitude. On ne sait absolument rien et que tout ce que l’on sait (ou pense savoir) est potentiellement faux, incomplet ou en passe de le devenir.

Alors n’agissez pas comme un gauchiste de bas étage, les pieds englués dans ses certitudes, avec l’inertie sclérosante qui en découle et essayons de nous frayer un chemin dans cette jungle, en utilisant toutes les informations dont nous disposons et en essayant d’être le plus complet, clair et perspicace possible.

On ne le rappellera jamais assez ! Le consensus ne peut pas exister par nature. Et si il y a bien un domaine où il est illusoire et fallacieux de parler de consensus, c’est celui de la science et de la médecine. Gardez en tête que la seule chose qui peut potentiellement nous définir et nous rassembler, réside dans notre singularité ! Nous ne serons dès lors jamais, Ô grand jamais, égaux ! Il n’y a pas de solution standardisable, généralisable et globalisable à l’échelle de l’humanité. Ne croyez pas au mirage plaisant de l’égalité … Cette notion de singularité doit éclairer votre lanterne et vous aider à traverser les zones d’ombre, car ce qui est bon pour quelqu’un, peut être nocif pour vous !

De prime abord, tous ces termes paraissent très scientifiques et  obscurs … Mais derrière chaque complexité apparente, se cache une réalité et des mécanismes assez simples à comprendre et à appréhender.

Le microbiote peut être défini comme un consortium dynamique, hautement diversifié et peuplé de micro-organismes, englobant principalement des bactéries, mais également des virus, des champignons, et d’autres formes de vie microscopiques, qui résident en association étroite avec leur hôte dans un environnement spécifique, comme le tractus gastro-intestinal, la peau, les muqueuses, et d’autres surfaces corporelles.

On parlera donc de microbiote intestinal, cutané, oral, pulmonaire, vaginal, urinaire … Chacun d’entre eux ayant des caractéristiques spécifiques qui contribuent de manière unique au fonctionnement de notre organisme.

Il convient de noter que la recherche sur les microbiotes est un domaine en évolution, et de nouveaux microbiotes et rôles potentiels, sont régulièrement découverts. Oui, des découvertes majeures sont encore possibles sur le fonctionnement du corps humain.

Ces communautés microbiennes établissent des relations symbiotiques complexes, participant activement à nos fonctions physiologiques, métaboliques, et immunologiques.

Comme énoncé dans l’introduction, son rôle va largement au-delà de la simple préservation de l’homéostasie locale, s’étendant à des impacts systémiques sur la santé humaine, y compris la modulation du système immunitaire, la métabolisation des composés alimentaires, la protection contre les pathogènes, et même des influences sur le développement cognitif (et encore la liste pourrait être sans doute infinie).

Notre corps héberge donc une multitude de microbiotes, tous interconnectés les uns les autres. Et c’est bien cette notion d’interconnexion, voire même d’interdépendance qui revêt une importance majeure. Il ne faut donc pas traiter un microbiote, mais bien une symbiose, un tout !

Par conséquent, il est impératif de prendre en considération un maximum d’aspects et d’acteurs, afin d’optimiser de manière exhaustive l’adjonction exogène d’éléments extérieurs à notre corps. Nous allons donc essayer d’analyser la pertinence d’une prise de probiotiques, à l’échelle de notre organisme global.

Si vous avez persisté jusqu’ici malgré un paragraphe inutilement complexe, truffé de termes pseudo-scientifiques qui en ont l’apanage mais ne servent absolument pas le fond, c’est que votre envie d’en savoir plus sur les probiotiques est réelle ! Je vais donc pouvoir continuer avec des lecteurs intéressés :-).

« Bah écoute, tout va mieux depuis que j’ai commencé une cure de probiotiques » vous avez sûrement déjà dû entendre cette phrase ou vu une « chroniqueuse santé » (issue d’une formation prestigieuse en communication et marketing digital, auto-diagnostiquée experte en « well being » après une prise de conscience lors d’un voyage à Bali) en vanter les mérites sur le plateau d’une émission d’actualité, entre un tuto do it yourself pour tricoter ses propres mitaines et une enquête pour désigner le meilleur smash burger de la capitale (avec des desserts « fluffy » et « hyper régressifs »). Mais comme aucun sujet n’est simple, facile d’accès et binaire, il est malheureusement nécessaire d’effectuer une étude poussée pour déterminer la nécessité et le bénéfice / risque de l’opération.

Premièrement il est important de savoir que notre connaissance vis-à-vis des probiotiques et de leur impact sur notre organisme est très peu connue. Peu de recherches existent à ce sujet (surtout au regard de sa complexité, toujours à travers le prisme de notre singularité).

Cependant, 3 affections clefs semblent se dégager et être plus étudiées que d’autres :

  • La diarrhée (surtout lorsqu’elle est liée à des prises d’antibiotiques)
  • Les maladies inflammatoires de l’intestin (maladie de Crohn ou rectocolique hémorragique par exemple) : Les causes exactes de ces maladies ne sont absolument pas connues. Comme ce sont des pathologies relativement courantes, le vivier de patients potentiels est énorme, donc elles font l’objet d’une grande partie des recherches (Pfizer se tient prêt, sur le qui-vive, pour racheter n’importe quelle formule efficiente … Ou pas d’ailleurs, l’efficacité n’est pas l’objectif premier).
  • Le syndrome du côlon irritable
    • Et on ne parle pas d’un male blanc cis-genre ayant découvert une nouvelle terre après un long voyage.

Il est donc déjà important de savoir si vous rentrez dans l’un de ces trois points. Sinon, pas de panique, vous pourrez quand même tester la hype !

Beaucoup de personnes déclarent avoir été aidées dans les domaines suivants :

  • Prévention et traitement des infections à levures.
    • Egalement connues sous le nom de candidoses, ce sont des infections causées par des champignons. Elles peuvent affecter différentes parties du corps, mais elles surviennent le plus souvent dans les zones chaudes et humides, telles que la bouche, les organes génitaux et les plis cutanés.
    • Elles surviennent généralement lorsque l’équilibre naturel des micro-organismes dans le corps est perturbé, par exemple, en raison d’un système immunitaire affaibli, d’une utilisation excessive d’antibiotiques, de changements hormonaux ou d’autres facteurs.
    • Donc des champis … Mais ceux-là ne te feront pas danser la polka avec Abraham Lincoln dans les rues d’Amsterdam !
  • Prévention et traitement des infections urinaires.
    • A utiliser en complément des tisanes « confort urinaire » (dans une alternance avec « délices des 1001 nuits », « caresses enchantées » ou « réveil gracieux »).
  • Intolérance au lactose.
    • Ne pas consommer de produit contenant du lactose me semble être la solution optimale.
  • Affections cutanées telles que l’eczéma ou même l’acné par exemple.
    • En plus d’un ralentissement significatif sur le combo raclette charcuterie.
  • Traitement de certaines infections gastro-intestinales et respiratoires, surtout chez les enfants.
  • Traitement des allergies et de l’asthme.
    • Les allergies aux gauchistes n’entrent malheureusement pas dans ce cadre.
  • Réduction de l’inflammation, notamment dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde.
  • Maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, maladies neurologiques …
    • Donc tout … Autant ratisser large !

Comme vous pouvez le constater, n’importe qui peut se reconnaître dans ces points. La notion d’interconnexion des microbiotes est extrêmement probante et les arguments des acteurs économiques du marché peuvent donc toucher une très large partie de la population (au début c’est toujours le far west … « Vous avez mal aux dents ET au ventre … Je vous conseille une cure de probiotiques »).

Les patients, souvent en quête de soins, plus que de compréhension (qui nécessitent souvent une introspection extrêmement poussée) peuvent rapidement être attirés par cet oasis au milieu du désert … Mais la désillusion peut être à la hauteur des attentes.

Après, c’est un fonctionnement assez normal. Face à notre ignorance, on jette des lignes un peu partout pour voir où ça mord. Le parcours de soins s’apparente souvent à un chemin de croix. Nous sommes de simples pêcheurs (tant au sens propre, qu’au sens figuré, en passant par le sens religieux) qui tentons de juguler notre impuissance. Même si cette dernière est relative, puisqu’énormément de choses, pourraient et devraient, être faites avant de penser à prendre des probiotiques pour régler tel ou tel problème … Ca concerne bien sûr majoritairement l’hygiène de vie, l’alimentation, les liens entre le corps et l’esprit, l’environnement …

Après tout ce que nous avons déjà énoncé, cette question me paraît être la plus pertinente. On est sûre de rien, mais on va essayer de mettre toutes les chances de notre côté ! Ça peut, potentiellement, être bénéfique (et peu importe si c’est un effet placebo).

  1. Certains aliments sont naturellement riches en probiotiques en raison de leur processus de fermentation.

Vous n’êtes pas obligé de prendre des probiotiques sous la forme de compléments alimentaires … Même si le packaging est stylé !

Pourquoi (toujours se poser cette question basique) ? Parce que la fermentation est un processus au cours duquel des micro-organismes, tels que des bactéries, des levures ou des moisissures, décomposent des substances telles que les glucides en produits finaux.

La fermentation est utilisée depuis des millénaires dans la préparation d’aliments et de boissons. La raison pour laquelle elle est associée aux probiotiques réside dans le fait que de nombreux aliments fermentés contiennent naturellement des micro-organismes vivants bénéfiques, tels que des bactéries lactiques ou des levures.

Voici quelques exemples d’aliments probiotiques : Yaourt, kéfir, choucroute, kimchi, cornichons, miso, tempeh, lait fermenté, fromages fermentés …

Dans ce cadre, il est bien sûre recommandé de consommer des produits non pasteurisés, car la pasteurisation peut détruire les bonnes bactéries. Cette technique fera l’objet d’un article entier (un jour … ou jamais, mais c’est un sujet intéressant et peu connu). Donc, pour des personnes ayant toujours consommés des aliments « sécurisés » à l’aide de cette technique, ils s’exposeront de fait aux bonnes comme aux mauvaises bactéries … Quelques déconvenues peuvent donc survenir. Il faut s’exposer petit à petit … Il est nécessaire d’arrêter l’hygiénisme poussé à l’extrême (ne jetez plus ce yaourt périmé depuis une semaine, si c’est pour sortir se miner la gueule derrière avec des shooter vodka caramel de piètre qualité).

MAIS ATTENTION, premier sujet, première alerte !

  • La consommation de ce type d’aliments peut être néfaste pour plusieurs raisons :
    • Leur forte teneur en sel peut être contre indiquée pour des personnes souhaitant (ou devant) réduire leur consommation.
    • Ils peuvent accroître des problèmes digestifs tels que les gaz, ballonnements ou l’inconfort abdominal (« qui va piano, va sano » ou « qui va doucement, va sainement » mais c’est quand même un peu plus stylé en italien).
    • Réactions allergiques possibles.
    • Leurs consommations peuvent se heurter à d’autres problèmes de santé assez spécifiques, comme pour les personnes atteintes d’histamine ou les intolérants aux sulfites.

Par exemple, si on fait un aparté pour parler de l’histamine, une substance qui est naturellement présente dans le corps et qui est libérée par le système immunitaire en réponse à des allergènes ou à une infection (d’où l’utilisation d’antihistaminiques, pour bloquer ces réactions). Elle joue notamment un rôle dans la réponse inflammatoire, la régulation du flux sanguin, la contraction musculaire, la sécrétion d’acide gastrique et la régulation du sommeil.

Son intolérance est une condition dans laquelle le corps a du mal à la décomposer et à la métaboliser. Pour les personnes atteintes d’intolérance à l’histamine, la capacité à décomposer cette substance peut être réduite, ce qui peut entraîner des symptômes lorsqu’ils consomment des aliments riches en histamine (particulièrement les aliments fermentés).

Les symptômes de l’intolérance à l’histamine peuvent varier et inclure : maux de tête, rougeur de la peau ou sensation de chaleur, urticaire, douleurs abdominales, ballonnements, gaz, diarrhées, symptômes respiratoires, fatigue … Donc encore une fois, tout !

On reviendra toujours sur Socrate … « connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les dieux » !

Quelque chose qui serait bénéfique pour le microbiote intestinal pourrait entrer en conflit avec un autre microbiote ou organe de notre corps et lui être néfaste. D’où la nécessité d’avoir une approche symbiotique, en vue d’améliorer sa santé de manière globale et pérenne.

Dans quel état se trouve ma muqueuse intestinale ?

Les probiotiques que nous ne produisons pas naturellement et que nous ingérons de l’extérieur, vont devoir adhérer à votre muqueuse intestinal pour tenir et avoir une efficacité. Si cette dernière se trouve dans un mauvais état, vous ne partez pas avantagé dans cette course pour le bien être (comme un athlète handisport qui se serait trompé de course et qui se retrouverait avec des valides, ses chances de succès sont minces, mais pas nulles).

Mais qu’est ce qui peut l’endommager ? Tout !

Voici quelques-uns des principaux éléments qui peuvent lui causer du tort :

  • Infections : Certains types d’infections bactériennes, virales ou parasitaires peuvent entraîner une inflammation et des dommages à la muqueuse intestinale.
  • Inflammation chronique : Des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse) peuvent provoquer une inflammation persistante qui endommage la muqueuse intestinale au fil du temps.
  • Alimentation inadéquate : Une alimentation déséquilibrée, pauvre en fibres et en nutriments essentiels, peut contribuer à des problèmes de santé intestinale. Nous reviendrons là-dessus, mais il est extrêmement important de consommer assez d’aliment d’origine végétale afin d’avoir un apport en fibre décent ! Les fruits, les légumes, les céréales complètes, les légumineuses, les noix et les graines sont tous d’excellentes sources de fibres. Mais attention, une trop grande consommation de certain de ces aliments peut avoir des répercussions négatives sur d’autres aspects de votre organisme.
  • Réactions allergiques ou intolérances alimentaires : Certains individus peuvent développer des réactions allergiques ou des intolérances alimentaires qui peuvent entraîner des dommages à la muqueuse intestinale.
  • Médicaments : Certains médicaments, tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), peuvent causer des lésions de la muqueuse intestinale, en particulier lorsqu’ils sont utilisés à long terme. Ibuprofène, paracétamol, diclofenac … Ne sont pas anodins ! Et on parle que des intestins … Il y aussi des impacts non négligeable sur le foie par exemple. Les antibiotiques, c’est pas ….. (oui vous l’avez, vous êtes des publivores).
  • Stress : Le stress chronique peut influencer la santé intestinale et contribuer à des problèmes tels que le syndrome de l’intestin irritable. Alors si vous êtes stressé, arrêtez.
  • Toxines environnementales : L’exposition à des substances toxiques dans l’environnement peut parfois avoir des effets négatifs sur la muqueuse intestinale.
  • Tabagisme et consommation excessive d’alcool : Le tabagisme et la consommation excessive d’alcool ont été associés à des dommages à la muqueuse intestinale.
  • Le gauchisme : Il est prouvé qu’écouter et diffuser des idées gauchistes a un impact non négligeable sur votre muqueuse intestinale (qui est de droite d’ailleurs, seul votre anus est de gauche, d’où le fait qu’il rejette de la matière fécale).
  • Avant toute chose, réduisez (à part pour les fibres, augmentez au besoin, ça va de soi) tout ce qui vous pouvez à partir de cette liste.
  • Et / Ou, complémentez-vous en molécules permettant de régénérer, d’assainir cette muqueuse, en complément de votre cure !

Lesquels et pourquoi ? Pêle-mêle, on citera :

  • L-glutamine : La glutamine est un acide aminé qui joue un rôle important dans la régénération cellulaire. Elle est souvent utilisée pour soutenir la santé intestinale.
  • Prébiotiques : Les prébiotiques sont des fibres alimentaires non digestibles qui nourrissent les bactéries bénéfiques présentes dans le côlon. Ils sont présents dans certains aliments comme les poireaux, l’ail, les oignons et les bananes.
  • Curcuma : En particulier son composé actif appelé curcumine, a des propriétés anti-inflammatoires qui peuvent favoriser la santé intestinale.
  • Zinc : C’est un minéral qui joue un rôle dans la régénération cellulaire. Il est essentiel pour maintenir l’intégrité de la muqueuse intestinale.
  • Huile de poisson : Les acides gras oméga-3 présents dans l’huile de poisson ont des propriétés anti-inflammatoires et peuvent soutenir la santé intestinale.
  • Vitamine D : La vitamine D est importante pour la santé immunitaire et peut jouer un rôle dans la fonction intestinale.
  • Quercétine : C’est est un flavonoïde qui a des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. A noter que les flavonoïdes sont une classe importante de composés phytochimiques, également connus sous le nom de bioflavonoïdes, présents dans de nombreux aliments d’origine végétale. Ils font partie d’une famille plus large appelée polyphénols. Ces derniers peuvent avoir une importance considérable dans le cadre d’une cure intestinale.
  • N’oublions pas nos amis végétaux avec par exemple l’aloe vera, la guimauve, la camomille, la réglisse, le fenouil ou encore le gingembre.

On notera que la combinaison Zinc, Quercetine, Vitamine D et C, est une combinaison assez basique et génèralement bénéfique, notamment pour renforcer votre système immunitaire.

Donc, si vous prenez une formule regroupant plusieurs compléments, en vue d’assainir et de régénérer votre intérieur, regardez si des éléments cités ci-dessus sont présents dans sa composition.

Mollo l’asticot ! Comme la emozione de Ricchi e Poveri on va « cresce piano piano » (pour continuer dans l’italien, faut bien un fil conducteur).

En fait, et bien peut-être qu’on ne commencera jamais ! C’est bien plus compliqué que ça malheureusement.

Effectivement, il apparaît que les probiotiques sont des micro-organismes extrêmement fragiles, vulnérables et sensibles. Leur ingestion seule paraît dès lors peu viable sur le long terme. Une amélioration pourra être ressentie pendant leur prise, mais il semble que l’effet pourrait s’estomper et se dissiper assez rapidement suite à l’arrêt de la cure.

Par rapport à tout le terrain que nous avons déjà défriché, à toutes les incertitudes et à tout ce qui est possible de faire et qui devrait être mis en place, avant de recourir à la prise de compléments alimentaires, je pense être en mesure de vous déconseiller une cure de probiotiques seuls.

Cependant, si vous souhaitez quand même vous engager dans cette voie (parce que potentiellement tout ce que j’ai dit est faux, ou incomplet, ou pas adapté à votre situation, ou que vous n’y accordé aucun crédit en raison de mon physique disgracieux), prenez en compte ces quelques critères pour choisir votre produit :

  • Afin que les probiotiques passe l’étape de l’estomac et résistent à l’acidité gastrique, il est nécessaire que les gélules soient gastro-résistantes.
  • Prendre une formule multi-souches ! Au minimum 8 … Car c’est « au petit bonheur la chance » ! Un fonctionnement complétement aléatoire puisqu’on ne sait pas (ça, on est sûre qu’on ne sait pas, mais le marketing vous fait croire qu’on sait, alors qu’eux même savent, qu’on sait qu’on ne sait pas, mais ça fonctionne quand même) quelles souches vous conviennent, vous correspondent, quelles souches seront efficaces et coloniseront votre microbiote (dans ce cas, le terme « coloniser » est autorisé, n’ayez crainte mais attention tout de même à bien préciser que vous parlez de votre microbiote, afin d’éviter tout malentendu et d’échapper à la guillotine sociale, surtout en présence de Timéo et Camomille capable de résumer toute votre intervention par « j’ai pas très bien compris mais à un moment il a parlé de la colonisation … » :-)).
  • Il est nécessaire que la formule soit bien dosée ! En gros en dessous de 20 milliards ce n’est pas la peine … Vous pouvez d’ailleurs utiliser ce sujet pour vous faire mousser en public lors d’une discussion téléphonique « Quoi ?! 5 milliards … Bon écoute en dessous de 20 milliards ce n’est pas la peine ! ». Seules les personnes les mieux renseignées sauront potentiellement que vous parlez en fait de quelque chose pour améliorer votre fréquence de passage à la selle. Généralement l’efficacité, ainsi que vos chances de réussite et d’amélioration, sont proportionnelles à la quantité de micro-organisme (le prix aussi d’ailleurs).
  • Dans votre quête vous devrez affronter des noms barbares (et non « des barbares aux noms barbares »), alors voici un petit lexique des souches les plus communes, que l’on retrouve le plus couramment dans les compléments alimentaires :
  • Lactobacillus acidophilus : C’est l’une des souches de probiotiques les plus couramment utilisées. Elle est présente naturellement dans le tractus gastro-intestinal et est associée à la digestion des produits laitiers. On pense qu’elle peut également contribuer à maintenir un équilibre sain de la flore intestinale.
  • Bifidobacterium bifidum : Cette souche est abondante dans le côlon. Elle est associée à la digestion des fibres alimentaires et à la production de certaines vitamines du groupe B.
  • Lactobacillus rhamnosus : On pense que cette souche peut contribuer au soutien du système immunitaire et à la santé digestive. Elle a également été étudiée pour son rôle potentiel dans la prévention et le traitement de certaines infections.
  • Saccharomyces boulardii : Techniquement, ce n’est pas une bactérie, mais une levure probiotique. Elle est souvent utilisée pour prévenir et traiter la diarrhée associée aux antibiotiques et d’autres infections gastro-intestinales.
  • Lactobacillus plantarum : On pense qu’elle peut avoir des effets bénéfiques sur la santé digestive et le système immunitaire. Elle est également étudiée pour son potentiel anti-inflammatoire.
  • Escherichia coli Nissle 1917 (EcN) : Il s’agit d’une souche spécifique d’E. coli qui est considérée comme bénéfique pour la santé intestinale. Elle est parfois utilisée pour traiter certaines affections gastro-intestinales.
  • Bifidobacterium longum : Cette souche est associée à la production d’acides gras bénéfiques et peut jouer un rôle dans la modulation de la réponse immunitaire.

Pour aller encore plus loin, on n’est plus à 1000 mots près vu la longueur de cet article …

  • Lactobacillus casei : Cette souche est souvent présente dans les produits laitiers fermentés et peut contribuer à la santé digestive.
  • Lactobacillus salivarius : On pense qu’elle a des effets bénéfiques sur la santé bucco-dentaire et peut jouer un rôle dans la prévention des infections gastro-intestinales.
  • Streptococcus thermophilus : Cette souche est utilisée dans la fabrication de certains produits laitiers fermentés et peut avoir des effets positifs sur la digestion.
  • Bifidobacterium breve : On la trouve naturellement dans le tractus gastro-intestinal et est associée à la santé digestive.
  • Bifidobacterium infantis : Elle est présente dans le tractus gastro-intestinal des nourrissons et peut être utilisée pour soutenir la santé intestinale.
  • Lactobacillus gasseri : Cette souche est souvent associée à des bénéfices pour la santé gastro-intestinale et peut également jouer un rôle dans la gestion du poids.
  • Lactobacillus paracasei : On pense qu’elle peut contribuer au soutien du système immunitaire et à la santé intestinale.
  • Lactobacillus brevis : Cette souche est utilisée dans la fermentation alimentaire et peut avoir des effets bénéfiques sur la santé gastro-intestinale.

Vous retrouverez donc sans doute ces souches dans vos formules.

Mais allons encore plus loin allez soyons complétement jetés !

  • Lactobacillus reuteri : Cette souche est étudiée pour ses effets potentiels sur la santé cardiaque et la santé bucco-dentaire.
  • Lactobacillus fermentum : On pense qu’elle peut contribuer au soutien du système immunitaire et à la santé intestinale.
  • Bifidobacterium lactis : Cette souche est souvent utilisée dans les produits laitiers fermentés et peut avoir des effets bénéfiques sur la santé intestinale.
  • Lactobacillus johnsonii : On pense qu’elle peut jouer un rôle dans la régulation du système immunitaire et la prévention des allergies.
  • Lactobacillus bulgaricus : Cette souche est utilisée dans la fabrication de certains produits laitiers fermentés, comme le yaourt.
  • Lactococcus lactis : Cette souche est utilisée dans l’industrie alimentaire pour la production de produits fermentés et peut avoir des effets bénéfiques sur la santé intestinale.
  • Streptococcus salivarius : Elle est associée à la santé bucco-dentaire et peut être incluse dans des compléments pour soutenir la santé de la cavité buccale.
  • Enterococcus faecium : Elle est parfois utilisée dans les compléments alimentaires probiotiques et peut contribuer à la santé intestinale

Vous en voulez encore ? Et bien vous êtes fou donc allez « voir quelqu’un » J Cette fameuse formule pour dire qu’on consulte un psychologue. On pourrait continuer pendant des heures puisque la liste est très longue (voire infinie si on considère toutes les souches qu’on ne connait pas encore).

L’inclusion de certaines souches non lactiques dans la catégorie de probiotiques peut être sujette à débat en raison de considérations de sécurité et d’autres facteurs. Les lactobacilles, bifidobactéries, streptocoques et lactocoques restent cependant parmi les groupes de bactéries lactiques les plus couramment utilisés et étudiés.

Comment savoir quelles bactéries peuplent déjà notre intérieur ? Et bien on ne peut pas ! Enfin, pour une personne considérée comme « normale », je dirai « équilibrée », on ne peut pas et c’est la pluralité des souches qui vous permettra de maximiser vos chances de réussite.

Pour une personne « autre », on peut potentiellement faire analyser ses selles ou même son ADN … Pour quelque chose aux chances de succès aussi incertaines, je vous déconseille de rentrer dans cet engrenage ! Si quelqu’un de votre entourage souhaite tout de même rentrer dans ce processus, n’agissez pas seul, le forcené peut être hypocondriaque, ou pire, gauchiste, alors attention, la prudence est de mise … Vous pouvez d’abord tenter une approche de ce type : « J’ai remarqué que tu semblais traverser une période difficile récemment, et je m’inquiète pour toi. Je tiens à ce que tu saches que je suis là pour toi. Si tu as besoin de parler ou si tu penses que tu pourrais bénéficier d’un soutien supplémentaire, n’hésite pas à me le faire savoir. » 🙂

Et bien comme Couscous vous avez bien fait (faut avoir la référence oui désolé).

Prenez déjà en considération tous les points préalablement cités.

Nous allons dans un premier temps nous tourner vers les prébiotiques.

Ce sont des fibres alimentaires spécifiques, présentes dans les aliments que nous ne pouvons pas digérer directement, mais qui nourrissent les bonnes bactéries (donc les probiotiques, faut suivre) et favorisent leur croissance dans notre intestin.

En plus des produits laitiers et fermentés, vous en trouverez notamment dans :

  • Les légumes : Poireaux, oignons, ail, asperges, chicorée, artichauts.
  • Les fruits : Bananes, pommes, poires.
  • Les céréales complètes : Avoine, blé entier, orge.
  • Les légumineuses : Lentilles, pois chiches, haricots.

Les compléments alimentaires qui incluent des prébiotiques dans leurs formules, sont appelés des « symbiotiques ». Le plus couramment, vous retrouverez l’inuline, le fructooligosaccharide ou encore le galactooligosaccharide (deux mots connus seulement de leur créateur, sûrement Mr Saccharide, qui purge actuellement une peine de prison pour complexification abusive de la langue).

Ces fibres prébiotiques jouent donc un rôle crucial !

Les aliments les plus riches en prébiotiques sont ce qu’on appelle les FODMAP.

SAUF si vous êtes atteint d’une dysbiose ou de diverticulite … Et oui, il y a toujours des laissés pour compte, même face à la consommation de végétaux nous ne sommes pas égaux ! On peut donc légitimement se poser la question de savoir si les prébiotiques sont racistes ?! Je laisse le soin à un think tank gauchiste de répondre à cette question.

Alors, la dysbiose et la diverticulite … Non je vous laisse faire vos propres recherches, sinon autant faire un livre ou une série de magasine aux éditions Altaya (chaque numéro serait accompagné d’une petite figurine vous permettant de reconstituer un microbiote intestinal grandeur nature).

Voici néanmoins quelques signes pouvant caractérisés une dysbiose : problèmes digestifs persistants, troubles gastro-intestinaux fréquents, fatigue inexpliquée, problèmes de peau, troubles de l’humeur, prise de poids inexplicable …

Si vous suspectez une dysbiose, il est important de consulter un professionnel de la santé, comme un gastro-entérologue ou un nutritionniste, pour obtenir un diagnostic précis. PAS DE FODMAP pour les personnes atteintes ! Sans parler des personnes atteintes de sibo ! Hiroshima dans votre intestin …

D’ailleurs, si vos problèmes s’amplifient lorsque vous consommer des fodmap, cela pourrait potentiellement être un signe annonciateur de sibo (ou de milliers d’autres choses, mais hypothétiquement, peut-être, potentiellement, le sibo …).

Evitez les tests promus sur les réseaux sociaux qui prétendent vous fournir un diagnostic personnalisé « en moins de 5 minutes » et qui aboutissent toujours à la nécessité d’un achat, forcément …

Ce sont les mêmes qui vous vantaient, jadis, les mérites d’une technique RÉVOLUTIONNAIRE pour gagner 1500€ par jour sans connaissances particulières, sans se déplacer, sans même être vêtus :-). Aujourd’hui ils vous disent de prendre de la vitamine C.

Je le répète, avant de débuter toute cure ou tout changement des habitudes alimentaires, il est nécessaire d’assainir et de purifier votre intérieur ! On ne met pas du verni sur un ongle incarné … On le traite au préalable.

Attention à ne pas négliger l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire et surtout l’importance de la mastication dans le processus digestif ! Et oui, rappelez vous que tous les microbiotes sont liés ! Interdépendant les uns les autres … C’est une chaîne (ou un cercle, ou n’importe quelle figure géométrique, je ne suis pas géométricophobe).

Si vous ne souhaitez rien changer et que vous souhaitez absolument acheter des compléments alimentaires … Je vous conseille donc de prendre des SYMBIOTIQUES !

Alors déjà calme-toi ! Redescend de ton canapé et met un slip.

Néanmoins, nous pouvons évoquer les post biotiques.

Les postbiotiques sont des substances bénéfiques produites par les bactéries probiotiques dans notre intestin. Ces composés incluent des acides organiques, des peptides et d’autres substances qui peuvent favoriser la santé intestinale.

Contrairement aux probiotiques qui sont des bactéries vivantes, les postbiotiques sont leurs produits métaboliques. Ils sont donc créés par les probiotiques.

Le cycle pourrait se résumer comme suit :

  • Prébiotiques – probiotiques – postbiotiques
  • L’un engendrant l’autre et ainsi de suite.

À ce jour, il n’y a pas de preuves substantielles démontrant que certains postbiotiques spécifiques sont intrinsèquement «mauvais». Donc, il apparaitrait, selon toute vraisemblance et avec les données dont nous disposons, que nous soyons en mesure de dire que les postbiotiques NE SONT PAS racistes ! Une avancée considérable !

On pourrait aussi évoquer les parabiotiques, le rôle du sport dans la santé intestinale, le sommeil, le stress, la tyroïde, l’impact des perturbateurs endocriniens, l’impact de l’inoculât salvateur et de sa protéine spike (et oui, il est possible d’établir une connexion entre les troubles intestinaux et la Covid-19, les chercheurs ont examiné l’implication de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2), le récepteur de la protéine Spike du Sars-CoV-2, dans le processus inflammatoire intestinal) … Bref vous l’avez compris, l’étude pourrait être infinie tant tout est interdépendant et  fonctionne en arborescence !

Considérez tout de même, que si vous avez pris ce « vac*in », plus rien ne peut être pire pour vous affaiblir et vous détruire … Ca n’est pas des probiotiques sous forme de compléments alimentaires qui vont changer la donne. Alors essayez si ça peut vous rassurer, vous procurez du bonheur ou que sais-je …

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Non, plus sérieusement, les sacro-saintes études scientifiques

Lorsqu’on évoque la santé, la science n’est jamais loin. Bien qu’il faille s’en méfier (surtout quand elle devient religion), tentons de dégager une tendance globale établie par le dieu allopathe.

N’importe quel produit bien marqueté doit désormais apporter des preuves scientifiques, afin de démontrer son efficacité et le sérieux de ses créateurs (qui peuvent dès lors utiliser ces arguments scientifiques pour asséner des arguments de manière péremptoire, présentant souvent leur produit comme une révolution salvatrice pour l’humanité).

Si une étude existante n’est pas assez probante (c’est-à-dire qu’elle ne vous permet pas légalement de tenir un discours du type « efficacité prouvée dans 98,4% des cas » avec un petit astérisque « selon une étude menée sur 84 personnes, dont 4 Serbes et 7 Moldaves, par un laboratoire hautement indépendant sans aucune velléités mercantiles »).

« Bonjour, nous avons un produit REVOLUTIONNAIRE à base de probiotiques et on aimerait démontrer scientifiquement son efficacité ? ». Il suffit dès lors de trouver le bon axe, le bon prisme, pour démontrer tel ou tel effet bénéfique. Je reste persuadé que tout et son contraire est scientifiquement démontrable. D’où l’existence d’une multitude d’études aux résultats extrêmement différents … Nous allons néanmoins tenter d’analyser quelques une d’entre elles !

Mais encore une fois, votre singularité ne nous permet pas de généraliser de manière certaine des résultats d’études conduites sur un nombre restreint de participant, à l’échelle de l’humanité. La sombre période de dictature sanitaire covidiste, devrait vous alerter sur la fiabilité et la confiance accordée à l’industrie pharmaceutique (et beaucoup d’autres acteurs … BREF).

Selon le NCCIH (National Center for Complementary and Integrative Health)

Ils commencent par nous dire que, je traduis et cite, « Beaucoup de recherches ont été menées sur les probiotiques, mais il reste encore beaucoup à apprendre sur leur utilité et leur sécurité pour différentes conditions de santé » … Ah ! (salut Denis Brogniart) … Beaucoup MAIS pas suffisamment pour être vraiment sûre. J’ai un scoop ! Il n’y en aura jamais suffisamment, puisque la certitude comme le consensus n’existent pas. Mais ces petits margoulins se protègent toujours avec ce genre de pirouette triple axel …

Ils persistent et signent en continuant dans la même voie « Cependant, dans la plupart des cas, nous ne savons toujours pas quels probiotiques sont bénéfiques et lesquels ne le sont pas. Nous ne savons pas non plus quelle quantité de probiotiques les gens devraient prendre ni qui serait le plus susceptible d’en bénéficier. Même pour les conditions les plus étudiées, les chercheurs travaillent encore pour trouver les réponses à ces questions ». Ça se complique ! Dans tous les cas, on sait qu’on ne sait pas, ça c’est certain.

Après ces quelques mises en garde, on dégage plus ou moins 5 catégories privilégiés pour mener les études. Voici donc les principaux sujets traités dans les études scientifiques :

  • Les affections gastro-intestinales
    • Diarrhée associée à la prise d’antibiotiques
    • Diarrhée Associée aux Antibiotiques
    • Infection à Clostridium difficile (c’est une bactérie)
    • Constipation
    • Diarrhée causée par le Traitement du Cancer
    • Maladie Diverticulaire (présence de « diverticules » dans le colon, ce sont des petites poches qui se forment dans sa paroi)
    • Maladie Inflammatoire de l’Intestin
    • Syndrome de l’Intestin Irritable
    • Diarrhée du Voyageur
  • Affections chez les nourrissons
    • Coliques du nourrisson
    • Entérocolite nécrosante
    • Sepsis chez les nourrissons
  • Troubles dentaires
    • Caries dentaires (dégradation des dents)
    • Maladies parodontales (maladie des gencives)
  • Affections liées aux allergies
    • Rhinite allergique (rhume des foins)
    • Asthme
    • Dermatite atopique
    • Prévention des allergies
  • Autres
    • Acné
    • Encéphalopathie hépatique
    • Infections des voies respiratoires supérieures
    • Infections des voies urinaires

Par exemple, pour la diarrhée du voyageur (aussi appelée « chiasse alsacienne » par certain). Ils précisent :

  • « Une revue de 2018 a évalué 11 études (5 143 participants) sur les probiotiques ou prébiotiques pour la prévention de la diarrhée du voyageur et a trouvé des preuves suggérant qu’ils pourraient être utiles. Cependant, la revue n’a pas évalué la qualité des études et n’a pas inclus de données sur les effets secondaires. »
  • « Une directive clinique de 2017 de la Société internationale de médecine des voyages a déclaré qu’il existe des preuves insuffisantes pour recommander les probiotiques ou prébiotiques dans la prévention ou le traitement de la diarrhée du voyageur. Les directives reconnaissent l’existence de preuves suggérant un léger bénéfice, mais soulignent que les études varient considérablement en termes de souches probiotiques utilisées, de causes de la diarrhée et de localisations géographiques. De plus, certaines études présentaient des faiblesses dans leur conception. »

Alors du coup … « On sait ? » « Oui … Mais non ». On est bien avancé.

Même son de cloche en ce qui concerne l’acné :

  • « La recherche a identifié des mécanismes par lesquels les probiotiques, qu’ils soient pris par voie orale ou utilisés localement (appliqués sur la peau), pourraient influencer l’acné. Cependant, il y a eu très peu de recherches chez les personnes sur l’utilisation de probiotiques pour l’acné, et les directives de l’Académie Américaine de dermatologie de 2016 sur la gestion de l’acné indiquent que les preuves existantes ne sont pas suffisamment solides pour justifier des recommandations sur l’utilisation de probiotiques. » … Néanmoins, peut-être que ça a changé depuis 2016, mais j’en doute.

Pour les infections des voies respiratoires supérieures ?

  • « Les probiotiques ont été testés pour leurs effets contre les infections des voies respiratoires supérieures (un groupe qui inclut le rhume commun, les infections de l’oreille moyenne, la sinusite et diverses infections de la gorge). Une évaluation de 2015 portant sur 12 études avec un total de 3 720 participants a indiqué que les personnes prenant des probiotiques pourraient avoir moins d’infections des voies respiratoires supérieures et des épisodes plus courts. Cependant, la qualité des preuves était faible en raison de la mauvaise conduite de certaines études. ». Donc peut-être que potentiellement … Mais en fait non.

A la question « est-ce que les probiotiques peuvent être néfaste ? » ils nous répondent que non ! Enfin … Non, mais …

  • « Les probiotiques ont une histoire étendue d’utilisation apparemment sûre, surtout chez les personnes en bonne santé. Cependant, peu d’études se sont penchées en détail sur la sécurité des probiotiques, donc il manque des informations solides sur la fréquence et la gravité des effets secondaires. »

« Chez les personnes en bonne santé », à l’heure des nouvelles maladies asymptomatiques … Qui est en bonne santé ? Que signifie cette phrase ?

Autant de pincettes et d’incertitudes sur des compléments alimentaires … Je vous laisse imaginer la teneur des contrats portant sur les v*ccins cov*d … Certains ont d’ailleurs fuités, je vous encourage à effectuer vos propres recherches (« Pf*zer » et « Canada » en indices) :-).

On pourrait continuer longtemps mais je pense que ça n’a pas beaucoup d’intérêt … On va donc laisser les études scientifiques de côté pour cet article (oui nous allons danser nus autour d’un feu en invoquant l’esprit de la forêt sacrée, tout en buvant des décoctions végétales douteuses). Je n’ai aucune envie de disséquer des centaines voire des milliers d’études pour lire à la fin « y’a potentiellement un gain, mais on ne sait pas vraiment à quoi il est lié ».

On pourrait par exemple prendre celle-ci, que j’ai trouvée dans un article qui la mettait en avant pour illustrer ses propos. « Personalized Gut Mucosal Colonization Resistance to Empiric Probiotics Is Associated with Unique Host and Microbiome Features” ou « la résistance personnalisée à la colonisation muqueuse intestinale par des probiotiques empiriques est associée à des caractéristiques hôtes et microbiennes uniques. ». C’est vrai que le sujet attire, on a envie de la lire au coin du feu avec un verre de Gini (la plus chaude des boissons froides). Mais par où commencer … Elle a été conduite sur 29 personnes, hommes et femmes (la belle époque de la binarité de genre) de 18 à 70 ans. Déjà l’étau se resserre pour trouver quelqu’un qui se rapproche de votre profil ! « À l’inscription, les participants étaient tenus de remplir des questionnaires médicaux, de style de vie et de fréquence alimentaire, lesquels ont été examinés par des médecins avant d’accepter leur participation à l’étude. ».

Personnellement toutes les études qui se basent sur de simples questionnaires pour recruter leurs « cobayes », j’essaye d’éviter de les prendre en compte. Pour des raisons philosophiques (comme le dit Sartre, on est jamais transparent à nous-même), et pour des raisons pratiques et réalistes (dans de nombreux cas, les personnes intégrant le panel étudié reçoivent à minima une compensation financière, il me paraît assez simple de remplir le questionnaire de la meilleure des manières, en vue d’intégrer l’étude).

De plus, c’est une étude qui a lieu en Israël, donc au Moyen-Orient (non, un article sur les probiotiques ne dérivera pas sur le conflit israélo-palestinien lol), je pense que l’origine géographique des personnes étudiées est extrêmement importante puisque le style de vie, l’environnement et tout un tas de variables, ne sont pas les mêmes qu’en Europe par exemple et influent forcément sur le profil des personnes étudiées et donc logiquement sur les conclusions. Je crois, qu’il y a beaucoup de choses à regarder et à prendre en compte, avant de citer une étude comme référence.

Tout simplement méfiez vous des entreprises qui mettent en avant des études scientifiques pour démontrer quoi que ce soit. Regardez comment l’étude a été menée (mode d’administration, nombre de participant, origine des participants, historique des participants, âge …), quelles en sont les conclusions, qui sont les auteurs … Ce n’est pas parce que vous n’y connaissait rien, que vous n’êtes pas légitime pour vous questionner sur un sujet dit « scientifique », à ce moment-là, qu’on arrête de mettre en avant ces arguments à des fins mercantiles, si nous n’avons pas le droit de les questionner.

« La connaissance commence par le questionnement, du suivi aveugle naît l’ignorance » une citation que je m’attribue (si vous souhaitez en faire des t-shirt ou tout autres produits dérivés, merci de me contacter en amont :-)). Il n’y a pas de certitudes incontestables et irréfutables ! Comme nous le démontre notamment Thomas Kunh, dans son ouvrage « la structure des révolutions scientifiques », tout n’est qu’une question de paradigme (et de croyances puisque in fine, tout n’est que croyances).

Tout est en mouvement, aucune connaissance ne peut être immuable, statique et érigée en vérité générale ! Oui l’incertitude fait peur et va à l’encontre de notre humanité profonde, mais il faut vivre avec elle puisqu’elle est partie prenante de notre réalité (que nous construisons, nous humains, chaque jour, avec nos qualités et nos défauts, qui se font ressentir dans n’importe lesquels de nos travaux).

Même si ça s’y apparente, ça n’est pas un plaidoyer antiscience, je suis très content de pouvoir être anesthésié en cas d’intervention chirurgicale ou de bénéficier d’un diagnostic et d’un traitement ciblé en cas de maladie grave.

Le but ici est de nuancer un peu des discours qui deviennent dogmatiques, à partir du moment où ils peuvent se référer à quelque chose de scientifique (surtout qu’il y a désormais la “bonne” science et la “mauvaise” science ou science “complotiste”). La science aujourd’hui ressemble beaucoup plus a une alliée des pouvoir publics ou privés, pour accompagner une idée ou des mesures. A partir du postulat de départ où il n’existe pas de certitudes et de vérités immuables, il ne s’agit pas de croire ou de ne pas croire !

Or, on tente bien souvent de faire passer ceux qui ne « croient pas » ou qui sont sceptiques, pour des réfractaires, des rebelles ou même des marginaux, les affublant des pires attributs jusqu’à même les exclure de la société. Alors que c’est grâce à ceux qui vont remette en question, qui vont plus loin, qui ne se contentent pas, qui essayent … Bref qui ne sont pas convaincus, que l’on avance toujours plus loin dans la compréhension de l’humain.

N’importe quel spécialiste sérieux et guidé par la volonté de contribuer au bien-être général, sera le premier à tempérer son discours. Bien souvent, les plus acerbes seront de « simples » citoyens, vexés qu’on mette à mal leurs croyances les plus profondes et ancrées … C’est typiquement un problème d’égo, lié au refus d’accepter une réalité changeante, fluctuante et qui va potentiellement à l’encontre de ce qu’on a toujours cru. Ou deuxième solution (toujours lié à l’égo) le refus d’accepter d’avoir été manipulé (via des moyens coercitifs ou un soft power par exemple).

Puisque cette acceptation engendre par la suite, à minima, une défiance vis-à-vis du système, voire une remise en question totale de ce dernier. C’est donc son confort et sa « tranquillité d’esprit » que l’on privilégie lorsque l’on réagit violemment. On préserve aussi, accessoirement, son inclusion sociale. Puisque aujourd’hui le scepticisme vis-à-vis des vérités générales, des institutions, de la majorité … Est extrêmement mal vu, jugé, apparenté aux pires travers de l’humain, jusqu’à sortir complétement de la position défendue à la base.

Je rappelle que les « antivax » étaient de véritables parias, paillassons humains, objets légitimes de violence, soumis à des lois ségrégationnistes sur absolument aucune base scientifique et réelle, uniquement sur de l’idéologie religieuse fanatique … Et comme si ça n’était pas suffisant, ils étaient aussi, au choix, antisémites, racistes, xénophobes, transphobes, issus de groupuscules occultes … Ce qui sort légèrement du cadre référant de base, vous en conviendrez :-). Mais comme je l’ai beaucoup évoqué sur ce site, c’est la nécessité de créer des archétypes afin de nourrir un narratif médiatique, qui l’emporte sur la réalité (qui est toujours toujours toujours nuancée et complexe, à l’image de l’ambivalence de l’être humain).

Je pense qu’il est nécessaire et urgent de se questionner sur la place qui a été prise par les médias subventionnés, comprendre la sphère médiatique traditionnelle et celle « autorisée » , représentée par exemple, par des nouveaux médias principalement présent sur les réseaux sociaux (censés expliquer la vie via des formats très courts et dans une écrasante majorité orientés de gauche, comme les infâmes Konbini, Loopsider, Brut, Paint, Contre Attaque …) dans nos esprits et dans notre sphère privée, régissant notre liberté de parler, de penser et de se questionner jusqu’au plus profond de nous-même.

Cette dictature est de plus en plus visible, dicible et ostentatoire. Elle va toujours dans le sens d’une nouvelle idéologie mondialiste, globaliste ou wokiste, appelez là comme vous voulez … Par exemple, il y a peu, une grande agence nationale américaine alertait sur le fait qu’il y aurait potentiellement une présence extra-terrestre sur notre planète, le fameux « nous ne sommes pas seuls » avait refait surface (pour couvrir des évènements bien plus graves) … Du jour au lendemain, des experts en ovni et en aliens étaient invités sur les plateaux de télévision dans un sérieux absolu ! Juste après une période où des professionnels de santé connus et reconnus, que dis-je des pontes dans leur domaine aient été raillés, conspués et traités de « complotistes » dans des débats simiesques … Aujourd’hui on nous explique que “l’ultra droite” fait régner la loi dans le pays, à l’heure où les enclaves étrangères, zones de non droit et ouvertement hostile à la France et aux Française, se multiplient, que l’insécurité explose … Bref, ces médias construisent encore une réalité parallèle (voire un métaverse tellement l’inversement est lunaire).

Il est important de se rendre compte de la place qu’ils ont pris dans notre vie ! Autorisant ou interdisant telles ou telles opinions, débats et discussions. Je trouve ça absolument ahurissant et très alarmant ! Les seuls débats qui semblent autorisés aujourd’hui s’articulent autour de questions complétements anecdotiques, dérisoires et insignifiantes, comme par exemple la question du pain au chocolat ou de la chocolatine, du lait avant ou après les céréales ou encore la controverse de la pizza hawaïenne, voilà à quoi nous en sommes réduits … Des discussions pathétiques pour des clones insipides et prosaïques. C’est vertigineux ! Tout le monde se regardant en chien de faïence, slalomant en chemin miné.

Faite un essai, remettez en question le « consensus » sur le réchauffement climatique (plus connu sous le simple nom de « climat », ce mot est désormais bien identifié) et vous verrez quelles réactions vous susciterez … Alors que l’on pourrait avoir un débat serein autour de cette question, car il existe une multitudes d’avis, d’analyses, de données qui, au risque de vous surprendre, ne convergent pas toutes dans le même sens … Par contre ça va à l’encontre du narratif qui est très très très cher à la doctrine (devenue doxa populaire à force d’acharnement) mondialiste (ou globaliste), qui s’appuie énormément dessus pour mettre en place des mesures liberticides, contraignantes et restrictives (pour le peuple bien sûre, pour les gueux), qui viennent en plus, renforcer la légitimité de mesure de traçabilités et de surveillance par exemple. Toujours en maitrisant toute la chaîne de l’information (de sa production à sa diffusion, en passant par sa vérification).

Mais c’est une autre question, je digresse … Merci d’être arrivé jusque-là ! D’un côté si vous l’avez fait c’est que mon travail vous a intéressé, peut être interloqué, voire révolté … Mais en tout cas ça a suscité quelque chose ! Dans n’importe quel cas, vous m’en voyez ravi 🙂 ! A la prochaine sur ce site ou ailleurs.

Bah pensez par vous même bordel de m**de !

Allez merci et ciao