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Contradictions Vietnamiennes

A prendre au second degré ou pas. Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure et fortuite coïncidence 🙂

Cet article traitera de quelques contradictions que j’ai relevées jusqu’à présent au Vietnam. Par ce titre, je rend aussi hommage à cette magnifique chanson de Emilie Nef Naf dans laquelle l’ex gagnante de secret story pointait du doigt quelques contradictions dans les comportements humains, via des paroles engagées et pleines de revendications.

Avec la collaboration de Phu, jeune palefrenier de la banlieue de Hai Phong.

1 – Entre communisme  et modèle de réussite capitaliste

Le Vietnam est un pays communiste assumé. Le symbole de la faucille et du marteau est visible partout, comme des décoration de noël permanente. Cependant, un énorme panneau de “gloire à la nation” très old school comme celui-ci :

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Peut côtoyer un panneau publicitaire de même taille pour le fast-food KFC ou pour la nouvelle Audi, pourtant inaccessible pour la plupart des Vietnamiens. La mise en avant des modèles Américains et Européens (soit le capitalisme et le libéralisme) est partout. Cela va, des modes de vie (fast-food, savoir faire français très mis en avant notamment sur la boulangerie et le vin, mise en avant des championnat de football Anglais, Espagnol et Italien, de la NBA, musique anglophone et clip de type “Trace TV” …). Ce mélange entre tradition et “nouveau monde” est, de mon point de vue, assez surprenant.

Les offrandes traditionnelles ont été remplacées par des canettes de coca-cola, des cigarettes “British American Tobacco”, des gâteaux  Nestlé … Dans ce sens, il y a tout un marketing religieux très bien exploité et orchestré par les marques (panier cadeaux spécial “offrande” chez Nestlé, canette édition spéciale Têt chez The Coca Cola company …). Bref un marché fructueux pour ces charognards prêt à tout pour vendre plus. C’est aussi très contradictoire par rapport au marché Français par exemple, puisque le produit “naturel” est moins valorisé que le produit industriel ! Il n’est pas rare de lire sur des produits, un petit logo portant fièrement l’annotation “Fabriqué avec l’aide de la technologie”. Dans les plats traditionnels on retrouve souvent des produits, certes peu cher, mais bourrés de glutamate et autres additifs purement chimiques. Les standards de réussites sont très axés sur des standards de société capitaliste, les mannequins des publicités de grandes marques sont très souvent de type Européen. J’ai vu énormément de photos de mariage se dérouler devant “Parkson”, la galerie Lafayette local, alors qu’il y a un nombre incalculable de monuments historiques, de pagodes, de fontaines …

Bref, ça me donne l’impression qu’ils font un complexe d’infériorité par rapport aux modèles mis en avant, et je trouve ça assez contradictoire avec leur gouvernement, leurs valeurs, leur religion principale et le poids des traditions toujours très présent (notamment sur la pudeur, le sexe, le mariage …).

2 – La timidité en cours

Certains cours c’est pas ça, on dirait que j’ai Bernardo en face de moi. Le silence pourrait durer éternellement … On peut être timide, pas de problème. Mais quand à la fin du cours, tu propose d’aller dans un karaoké où tu vas souvent, et que une fois arrivé là bas, Bernardo se mue en speaker du Napoli … C’est troublant.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=QXROcBwRf2E]

3 – L’utilisation massive du “Yes”

C’est très bien de vouloir aider et interagir avec les étrangers, mais là où contradiction il y a, c’est par l’utilisation du mot “Yes” de manière complétement aléatoire. Quand on ne sait pas ou qu’on ne comprend pas, malheureusement il faut savoir s’effacer, passer la main. Exemple réel qui m’est arrivé : “Do you know if its pork inside ?” “Yes” (un yes qu’on sent pas très sûre) “Because I think its beef” “Yes” “Ok, so you don’t know ?” “Yes” … Ca marche.

4 – La musique en boîte

Je parlerai pas du style de musique (métropolis période Dj Dess et Dj RVB pour les connaisseurs). Non, je vais plutôt m’attarder sur le volume. Là c’est en contradiction avec les capacités des enceintes et du système sonore. C’est tellement fort que ca sature ! Plus tu t’approches de la scène plus tu aperçois, comme des visions, des hôtesses “Audika” qui te disent “Allez viens, approche toi, ceci est la porte d’entrée du monde des malentendants”. C’est plus des acouphènes, c’est Maya l’abeille pendant 7 jours dans tes oreilles ! Bref, que ce soit, dans les bars, les boîtes, les bus … Plus c’est fort, mieux c’est.

5 – L’alcool pendant le repas, et plus rien après.

Vu d’un européen, ceci est très bizarre. Il s’agit de boire pendant le repas. Et attention, c’est pas du panaché. Généralement c’est du vin de riz, mais c’est pas cloisonné, ça peut être de la vodka (souvent à 29°), du vin d’abricot (comme son nom l’indique, c’est dégueulasse), du whisky, de la bière … Le but est simple, il faut que le moment où tu as finis ton verre et celui où tu le rempli, soit le plus court possible. Il faut donc boire très lentement …

Le repas terminé, l’alcool est rangé pour laisser place au thé tout du long de la soirée. Généralement c’est l’inverse ! L’alcool fort en mangeant n’est pas la plus agréable des boissons.

 

 

 

 

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