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HappyLand : un oasis au milieu du désert

6h du matin, le reveil est difficile à Chau Doc, mais le bateau n’attend pas et il part à 7h.
Que des vieux à l’embarcadère … On se croirait dans une guinguette ou un bingo du Lion’s Club ! En majorité des Allemands et des Français.

J’étais assis à côté d’une française qui faisait parti d’un groupe dans un voyage organisé. Tout son quotidien était minuté, tout était prévu du début à la fin, et, malheur à celui qui perdra le graal (la feuille de route).
Bref, après 6h de traversée, un passage à la frontière et un visa, on arrive enfin à Phnom Penh. Ici, une horde de tuk tuk attend, dès que je sors, un type vient me parler, puis me suit, comme si j’allais subitement accepter son offre et ainsi réaliser ma terrible erreur … Quelle pine ! Il n’en sera rien, comme le conseil de Koh Lanta, ma décision est irrévocable … De toute façon je sais pas encore où je vais !
Après avoir acheté une carte sim, j’appel le numéro donné par mon contact workaway et un type vient rapidement me chercher. Comme d’habitude j’ai aucune idée sur son identité ni sur l’endroit où il m’emmène, je l’appellerai donc Frederic Lopez … On arrive à la gare routière, et rapidement Fred m’indique un minibus. Sa capacité d’accueil est largement dépassé mais bon, je trouverai pas mieux … Chante les sardines euuuuuuh, Chante les sardines !
Le trajet devait durer environ 1h30, il durera 4h … Avec en bonus la roue arrière droite qui explose en plein trajet ! Après toutes ces pérégrinations je découvre enfin le CPOC (Caring for Poor and Ophaned Children), plein de couleurs et … de volontaires. Nous sommes environ une douzaines, Jazmin (Anglaise), Kris (Gallois), Martin (Autriche), Clément (Quebec), Omar (Américain), Steffano (Maltais), Delphine et Antoine (Français), Junior, Bo, Dazz et Emilie (Hollandais) … l’ambiance est très bonne et je suis accueilli à bras ouvert. L’orphelinat est vraiment situé au milieu de nul part … Je sais même pas si le village à un nom, il n’est pas sur Google Maps en tout cas … Il est à 10 km de Takeo, la ville la plus proche. La province de Takeo est l’une des plus pauvre du Cambodge.
Les infrastructures sont rudimentaires (pas d’eau courante, pas de frigo, pas d’internet …) mais ça passe vraiment au second plan, puis au millième plan ! Je retrouve le même système de douche qu’au Bénin, une cuve avec de l’eau de pluie dans laquelle on plonge un sceau. Il fait tellement chaud, que parfois l’eau est trop chaude ! Y’a pas de misère parce que y’a pas de tristesse … C’est aussi simple que ça !
Il y a beaucoup d’enfants qui viennent, pour les classes, mais aussi juste pour jouer et interagir avec les volontaires.
Le centre est plein d’espoir et de bonne humeur. Nombreuses sont les citations inspirationnelles écrites sur les murs par des anciens volontaires. Elles encouragent à réaliser ses rêves, ne jamais abandonner et toujours croire en sois. Tous les enfants sont enthousiastes et et toujours plein d’entrain.
On a été invité à un mariage à environ 1h30 de route … On était 25 volontaires dans un mini van de type Renault Express ! J’étais les pieds au dessus de la route, coffre ouvert 🙂
A bientôt pour de nouvelles aventures !
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