Après avoir terminé une aventure et avant d’en commencer une nouvelle, je reviens parmi les miens. Je retrouve ma famille et mes amis. Ma ville aussi, quelque peu changée par l’urbanisme qui va souvent plus vite que moi, les constructions poussent ici et là, même si on a souvent tendance à voir ce qui y’avait avant … Bref, la vie reprend son court et la routine s’installe forcément plus vite. Les découvertes se font plus rares mais dans le même temps, je renforce les liens qui m’unissent avec mes amis et j’élargis mon cercle. En somme, je consolide mes attaches et en créer de nouvelles.
Je profite aussi de mon retour pour travailler et économiser en vu des futurs dépenses extra communautaires qui se profilent …
Vis ma vie de réceptionniste en hôtellerie
J’adorais cette émission – qui proposait a une personnalité de partager le quotidien de personne lambda via leur travail – je me rappellerais toujours du passage d’Eric et Ramzy qui avaient pris la fuite pour aller profiter des fastes de Cannes.
A l’heure où j’écris ces lignes, je travail de nuit, il est actuellement aux alentours de 4h du matin. Je tiens tout de suite à démolir à grands coups de masse cette légende urbaine sur le paiement des heures de nuit, NON ce n’est pas payé double. Pour être complètement transparent, je suis payé 9€80 de l’heure et ce, de jour comme de nuit.
Comme le titre de cet article, il s’agissait pour moi de trouver un travail sur une courte durée, alors je me tourne vers ce type d’emploi où le turnover énorme permet d’avoir un poste assez rapidement. Lorsque j’aurai terminé, la personne qui me succédera effacera toutes traces de mon passage pour reprendre le flambeau et ainsi de suite.
C’est totalement impersonnel, on ne vous demande pas votre avis … Il faut agir dans les intérêts de l’hôtel (ce qui est rarement réciproque 🙂 ). Pas d’inquiétudes, je sais dans quoi je mets les pieds, je ne suis pas né de la dernière pluie.
Impersonnel, pas tout à fait, en réalité je revêts les habits de l’hôtel dès que je commence ma journée (ou nuit en l’occurrence). C’est à dire que je serai personnellement tenu pour responsable de tous les maux si j’ai le malheur de me trouver derrière la réception à ce moment là. C’est moi qui ai décidé que votre sèche cheveux ne fonctionnerait pas, c’est moi qui ai sciemment oublié de mettre une serviette de toilette, c’est encore moi qui ai fait en sorte que la porte du parking ne s’ouvre pas …
C’est comme ça, le réceptionniste est un simple intermédiaire entre le client et sa chambre. Aucun accroc n’est toléré, il faut aller le plus vite possible. Comme dans une course de relais, si celui-ci tombe … C’est terminé. Et puis il y a cette phrase qui met un terme a toutes discussions, “oui mais j’ai payé”. Le fait de payer abaisse la tolérance a un niveau presque nul et rehausse la méfiance de peur de se faire duper. Dès lors, les deux parties s’observent et se regardent en chien de faïence, et lorsque le moment est opportun l’ennemi me met en joue et me somme de faire ce qu’il réclame. S’en suivent d’âpres négociations.
Alors bien sûr il existe des clients plus ou moins habitués. Mais les sourires de façade et l’attitude de proximité se dissipent rapidement si il y a un quelconque problème. Pas d’angélisme, on restera dans un rapport commerçant / client, service acheté / service dû.
C’est pas la fête à la maison. D’un côté je ne suis pas là pour ça. C’est néanmoins le genre de métier qualifié d’humain. “Je suis réceptionniste parce que j’aime le contact”, cette phrase fourre tout peut être utilisée dans n’importe quel métier, à part si on est le seul ouvrier d’une plateforme pétrolière coupée du monde. Bref, c’est pas un kiffe mais j’observe les comportements humains comme un enfant de 7 ans au zoo de Beauval. Souvent interloqué par des attitudes hautaines et méprisantes. Mais bon, j’en verrai d’autres ! Je dois y aller et revêtir mon habit de boulanger pour aller faire cuire le pain et les croissants et préparer le petit déjeuner de ces braves gens !