Un début prometteur

La Royal Air Maroc prévoyait un passage en zone d’embarquement long et problématique, sur leurs recommandations, je suis arrivé environ 3h avant mon vol. Bien sûr, ça a été un des embarquements les plus rapides de ma vie et en 10 minutes j’étais en zone …

Néanmoins, une très bonne surprise m’attendait … Le vol était pratiquement vide, seul une trentaine de passager était présent dans le Boeing 787 Dreamliner.

Un vol très calme et tranquille qui tranchait avec l’ambiance survoltée qui régnait à l’aéroport de Casablanca. Une effervescence qui semblait peu contrôlée, 3 portes d’embarquements pour 6 vols … Ce qu’on peut appeler un “capharnaüm”.

Dans ces cas-là, je m’assois, j’observe et j’essaye de trouver plusieurs personnes qui sont sur le même vol que moi. Après, je me fie à eux. Une technique relativement passive qui ne m’a jamais portée préjudice.

Fait notable : Ils ont gardé le même avion pour faire Casablanca – Sao Paulo, et je suis à la même place. Cette fois ci à côté d’une brésilienne qui n’a malheureusement pas répondu favorablement à mes tentatives de discussion et dont le body language démontre manifestement un désintérêt total envers ma personne.

Bref, je suis actuellement à bord, à l’heure où j’écris ces lignes il reste environ 2h30 de vol. L’ennui est présent, non, il est omniprésent. De toute façon, je commençais déjà à trouver le temps long après le 1er film (I Robot avec Will Smith). Rien à faire, un vol long-courrier sera toujours un rendez-vous avec l’ennui ultime.

La carcasse de l’appareil représente pendant ce laps de temps, une prison dont il est impossible de s’évader. Alors, je fais les cents pas, je parle avec le personnel à l’arrière de l’avion ou j’essaye de regarder un sombre film qui, grâce à la RAM, est en anglais sous-titré arabe.

Sinon les plateaux repas étaient plutôt correct, j’ai toujours kiffé ce qu’on me donnait dans les avions. A croire que je suis moins difficile dans les airs que sur terre. Seul bémol, la truite fumée en entrée et le yaourt à la crème avec “beaucoup de crème” (je n’aime pas la crème).

Je souhaite quand même dire à la RAM que le service des plateaux repas et des boissons représente un événement majeur dans un vol, les servir seulement 30 minutes après le décollage me semble donc inapproprié. Il faut créer l’attente, faire des allers retours, éveiller les soupçons, amener les passagers à se questionner sur l’heure de service … Pour enfin, apporter le Graal et créer l’animation. Quand c’est trop tôt, on sait qu’il n’y a plus rien derrière (à part la petite collation servit environ 2h avant l’arrivée), c’est le désenchantement.