Ce qui ne me tue pas … Me rend moins con !
Cette variante de la phrase mythique de Nietzsche est bien plus vraie que la maxime originale.
Puisque, en réalité le philosophe « prend la souffrance comme l’occasion de développer l’ingéniosité, la vaillance et la curiosité. »
Sans devenir plus fort, la souffrance que j’endure en ce moment me fera donc devenir moins con. Je reviendrai moins stupide, plus réfléchi.
L’inactivité me tue et le fait de ne pas pouvoir me mouvoir m’achève. En ce moment, le moral se situe à peu près au niveau de mes mollets … Pour Nietzsche, « la douleur est un pain amer qu’il faut dévorer, sous peine de vivre à moitié. ». C’est exactement ça, je suis en train de manger un sombre pain bien dégueulasse. Seul l’espoir d’une métamorphose en moi me fait tenir.
Je veux sortir de cette mauvaise passe pour être l’acteur et le spectateur de cette métamorphose. Comme pour montrer à mon corps que j’avais compris. Alors, le changement de perception sera sans doute salvateur. Je dois prendre plus soin de moi, porter plus d’attention aux signaux que m’envoient mon corps … La souffrance n’a aucun intérêt, à part celui de faire naitre la volonté farouche de ne plus y être confronté. Et il faut que je me donne les moyens de mes ambitions.
Comme le dit si bien le talentueux Sylvain Tesson qui était tombé d’une gouttière après une soirée trop arrosée (passage dans on n’est pas couché), la douleur et la souffrance aboutissent à une prise de conscience, « la seule vertu de la souffrance et du malheur c’est que tout d’un coup il faut faire une métamorphose en soi, sinon on ajoute l’insulte de l’indifférence à l’adversité ».
Alors, je ne serai pas plus grand, je ne serai pas plus fort … Je serai différent. Comme une nouvelle version de moi-même.
Au final, l’expérience de la douleur et de la souffrance n’est-elle pas un accélérateur ? Dans mon cas, cette prise de conscience était nécessaire et il a fallu passer par là pour qu’elle soit incontournable.
PS : humeur musicale –> Casseurs Flowters – Inachevé