Pourquoi voyager seul ?

Pour moi, voyager c’est gagner en tolérance, faire tomber des clichés et des idées reçus.

C’est donc une expérience humaine qui enrichi à jamais son portefeuille de compétences et ses connaissances théoriques ou pratiques. Voyager c’est sortir de sa zone de confort, du “connu” pour aller vers l’inconnu et donc vers des notions, des modes de vies et des approches différentes.

“Sortir de sa zone de confort”, une expression assez courante, qui signifie pas grand chose pour moi, je préfère dire “élargir sa zone de confort”. On peut difficilement se rendre compte immédiatement du moment où l’élargissement de cette zone se produit, où l’ombre devient lumière. Sur le coup il peut être vécu de milles façons, dans la souffrance, dans la peur, dans le scepticisme, dans la joie, dans la surprise …

Mais la multiplication des situations nouvelles permet de mieux appréhender cette variable versatile qu’est l’inconnue et le doute qui en découle (qui peut générer peur, anxiété, stress …). Par la suite il suffit de puiser dans son expérience pour avoir la majeure partie des réponses à nos questions et limité un stress ou une anxiété qui était, jadis, paralysante.

Je pense que ce que l’on appel l’expérience c’est aller toujours plus loin dans la connaissance de sois, mieux maîtriser ses émotions et gagner en adaptabilité. “Connais-toi toi-même” afin d’être dans les meilleurs conditions pour comprendre et aimer le monde qui t’entoure. Je dirai que ça aide à “apprendre à apprendre”, se mettre dans la posture la plus bénéfique pour recevoir l’information, la traiter et la stocker, dans le but de pouvoir l’adapter et la réutiliser au moment opportun.

Bien sûre tout n’est pas rose et ce type d’approche est loin d’être une sinécure. Mais je recherche aussi ces moments de doutes, de peurs et de questionnements, puisque c’est eux qui me permettent d’opérer une métamorphose en moi et d’avancer avec plus de confiance. 

Sur la route et surtout en utilisant les voies alternatives, j’ai rencontré beaucoup de personnes en dehors du monde que l’on connaît et, plus ou moins, en dehors de la société de consommation. Ces personnes partagent souvent volontiers leur mode de pensée et leur mode de vie, qui est souvent basé sur des valeurs comme la non violence, la spiritualité et l’échange. Des valeurs qui tendent à se perdre au profit de l’individualisme, l’indifférence et du carriérisme. Je pense que c’est toujours bénéfique de faire ces rencontres.

Partir seul, une condition sine qua none pour favoriser les rencontres

Tout ce que j’ai mis en avant ci-dessus nécessite une disponibilité et une implication totale. Voyager seul me permet d’être vraiment à l’écoute de moi même, ce qui me met dans une meilleure posture pour être à l’écoute des autres. C’est très important puisque dans la rencontre, le plus important commence par sois même. La manière dont on est perçu génère un climat plus ou moins favorable à la rencontre. Ici, cette liberté totale de mouvements, de penser, de parler … Rayonne sur les personnes qui gravitent autours. Ainsi, une conversation débute d’un simple regard, une journée s’organise en quelques minutes et les échanges d’expériences ouvrent de nouveaux horizons.

Lorsque je voyage seul, je ne suis jamais seul ! Il est simple de s’octroyer des moments de solitudes choisis, de repos. Je suis maître de mes choix et du rythme de mon voyage.

L’intensité de la rencontre est souvent très forte, la volonté mutuelle de partager, l’environnement dépaysant et le point commun du voyage nous rapprochent. Les étapes de la vie de tous les jours pour faire grandir une relation dans le but d’arriver à un degré d’intimité qui permette de se livrer sont brûlées. Comme si, débarrassé de toutes les fioritures de son quotidien, de ses a priori et de ses peurs, on se rapprochait de ce qui importe le plus et de ce qu’on a envie de partager à un moment M.